A Lyon de jouer – L’édito de Christophe Bonnefoy
Après Paris, Lyon ! Rien à voir, cette fois, avec des manifestants qui auraient dépassé les bornes devant un philosophe dans la ville-lumière ou des énergumènes avides de caillassage dans la cité des Gaules. C’est tout le contraire : rendez-vous ici avec le rêve. Après le PSG, parti à l’assaut – avec succès – du Manchester de Paul Pogba, place à l’OL de Fekir, qui reçoit dans son Groupama Stadium un quintuple champion d’Europe. Celui du “dieu” Messi. Mais sans Fekir, pour le coup. Comme l’équipe parisienne, le club de Jean-Michel Aulas devra se passer d’un joueur essentiel pour affronter le monstre barcelonais. Le Parisien Neymar blessé. Le Lyonnais Fekir suspendu. Les raisons des absences sont différentes, la problématique demeure sensiblement identique. Il faudra peut-être plus compter sur la cohésion de groupe, l’envie de renverser des montagnes et ce petit pourcentage d’incertitude qu’offre le sport (cette chance qu’il faut savoir provoquer) pour bousculer, voire renverser, le Barça. Et en l’occurrence, rien n’est impossible. Les hommes de Bruno Genesio ont créé la surprise en allant battre Manchester City en Angleterre. Contre toute attente, presque. Ils ont réitéré ce qui est quasiment un exploit en faisant chuter pour la première fois de la saison en championnat les partenaires de Mbappé.
Pour autant, la motivation ne suffira pas. Certes, l’OL est joueuse et aime offrir du beau spectacle. Il lui faudra néanmoins ne pas retomber dans ses travers habituels – son inconstance -, à l’image d’un Memphis Depay, capable du meilleur comme du pire. Souvent du pire ces derniers temps. Que la fête commence ! On espère en tout cas que les espoirs de Jean-Michel Aulas ne se transformeront pas en cauchemar.