A l’UNC, on reste mobilisé
ANCIENS COMBATTANTS. La section de l’Union nationale des combattants (UNC) de Saint-Dizier a tenu son assemblée générale, dimanche 4 septembre, au Domaine La Belle Epoque, à Laneuville-au-Pont.
Devant une quinzaine d’adhérents et en présence de Raphaël Mercier, directeur de l’ONACVG Haute-Marne et du colonel Henry Dutailly, président départemental, le président Bernard Jourdeuil a rappelé que « trois camarades nous ont quittés depuis la dernière assemblée générale du 31 octobre 2021 ». Une minute de silence a été observée en mémoire des personnes disparues cette année, y compris « nos soldats morts au combat en Opex ou en service commandé ».
Près de 50 adhérents
La section UNC bragarde compte à ce jour 47 adhérents. « Malgré tout, nous assistons à une érosion de nos effectifs. J’espère que la période Covid est derrière nous. Soyons attentifs lors de certaines manifestations à forte densité », a indiqué Bernard Jourdeuil. Qui a ensuite remercié l’ensemble des membres du bureau pour le travail accompli. Notamment Pierre Petiot, porte-drapeau, « qui va à Paris recevoir l’insigne d’honneur de porte-drapeau pour ses six ans de fidélité à cette fonction ». 2021 a été l’année de redémarrage des activités de l’UNC avec des participations en nombre aux cérémonies et commémorations patriotiques et aux enterrements. Des réunions en interne ont eu lieu, tout comme des contacts avec l’UNC Haute-Marne ont été assurés. La tradition de Noël a été respectée avec la distribution de colis aux veuves.
19 mars : le point est fait
Bernard Jourdeuil a ensuite évoqué l’UNC et la date du 19 mars. « La date du 19 mars célébrant l’arrêt des combats en Algérie est à nouveau remise en cause par le dépôt d’une proposition de loi par la députée de la 6e circonscription de l’Hérault, visant à abroger la loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civils et militaires de la guerre d’Algérie et à reconnaître le sacrifice des harkis. L’UNC a longtemps été clair sur ce sujet et est restée fidèle à une position arrêtée il y a 60 ans, en refusant de commémorer le 19 mars », a-t-il énoncé. Avant de poursuivre : « Pour l’UNC, il s’agit d’une question de décence et elle demande à ses adhérents et notamment à tous les porte-drapeaux de boycotter les cérémonies au niveau local, se réservant de commémorer la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France en Afrique du Nord à un autre moment qui ferait actuellement l’objet de dissension au plan national ». Bernard Jourdeuil a conclu l’assemblée en rappelant que « l’UNC subit une baisse inéluctable de ses effectifs et doit mettre en œuvre une stratégie offensive dans le domaine de la communication ».
De notre correspondant Adrien Jeanson