Sécheresse : à Langres, les réserves… militaires

ENVIRONNEMENT. Comme l’an dernier, la Ville de Langres va puiser dans les citernes souterraines des anciennes casernes militaires pour continuer l’arrosage des espaces verts et le nettoyage des rues de la cité.

Etre une ancienne ville militaire aux nombreuses casernes ayant été, ou devant encore être, réaffectées ne présente pas que des désavantages. La Ville de Langres avait ainsi astucieusement mis à profit, l’an dernier, une véritable richesse cachée : l’eau, contenue en grande quantité, issue des citernes souterraines de l’ancienne Base de soutien matériel (BSMat), conçues dans l’optique d’un éventuel siège militaire de longue durée.

Pas moins de 450 m³ sont ainsi stockés, naturellement abondées par les précipitations. Depuis 2022, la cité de Diderot a décidé de profiter de cette manne. Naturellement, l’eau n’est pas potable. Mais elle est revanche parfaitement utilisable pour l’arrosage de la végétation et des fleurs, ainsi que pour le nettoyage des rues et trottoirs par les services municipaux.

Un dispositif de captage, avec un petit local technique, avait ainsi été créé durant l’hiver 2021-2022. Et la ville touristique de Langres avait pu, malgré l’arrêté préfectoral de restrictions de l’été dernier, offrir son meilleur visage aux visiteurs, avec des espaces verts florissants et des rues immaculées, sans utiliser une seule goutte d’eau courante.

Ayant fait ses preuves, le dispositif est à nouveau en vigueur pour cette année, a confirmé Etienne Perrot, le premier adjoint. Qui est heureux d’une solution pour le moins intelligente, écologique et économique.

N. C.

n.corte@jhm.fr