A la tufière de Rolampont
Notre complice Michel Michelet nous entraîne aujourd’hui du côté de Rolampont, vers la tufière, pour des découvertes de saison.
Le tubaire d’hiver
Sur le chemin, le long de la tufière et un peu à l’écart, apparaît un groupe de champignons.
Le tubaire hivernale pousse dès la fin de l’automne jusqu’au mois de mars. Il fréquente les bords des chemins et des talus, souvent à l’orée des bois de feuillus, (chênes, trembles etc.) parmi les débris ligneux et parfois en troupes imposantes. Ses chapeaux, par temps humide adoptent une couleur brun rouillé vif à brun chaud, finissant par pâlir avec l’âge. Les lames sont concolores au chapeau, son pied peut montrer un semblant de zone annulaire formée par les fibrilles.
Le polystic lonchitis
Après une longue période de recherche, au ras de branchages enchevêtrés, j’aperçois enfin la rare fougère montagnarde de notre contrée.
Elle présente des frondes en touffes de 20 à 40 cm de longueur, le limbe est glabre, coriace, une seule fois divisé, étroit et se réduisant progressivement à la base. Les pennes sont courbées en faux, fortement dentées sur leur bordure et portant une oreillette du côté supérieur. C’est une plante vivace à développement printanier, à fructification estivale ; les frondes persistantes, se montrent jusqu’au début de l’été suivant. Essentiellement montagnarde, cette fougère élégante se rencontre rarement au-dessous de 1000 mètres.
La mnie à feuilles ondulées
Après avoir gravi quelques marches d’escalier en bois, une Bryophyte, assez commune, s’est installée au pourtour de l’une d’elles.
Il s’agit d’une mousse robuste (dépassant souvent 10 cm) de couleur vert pâle, translucide, développant des tapis étendus de tiges dressées, naissant de rhizomes traçants. Vue de loin cette mousse forme des sortes de palmiers du meilleur effet. Cette espèce forestière, terricole des milieux humides, est très fréquente aux abords des ruisselets.