A la sauce hollandaise
Lors de la 17e édition des 10 heures d’endurance de Goncourt, samedi 11 et dimanche 12 juin,
les Néerlandais Marc de Vries et Joe Maessen ont ouvert leur nom au palmarès,
dans une épreuve qui s’est bien déroulée, avant d’être arrêtée juste avant son terme
pour évacuer un pilote touché aux côtes.
Samedi 11 et dimanche 12 juin, les 10 heures d’endurance de Goncourt, organisées par le club Goncourt quad nature, et son président, Philippe Larché, épaulé par soixante bénévoles, ont connu un franc succès populaire, avec du monde pour la nocturne de samedi et la séance diurne de dimanche.
Seul un poignet foulé, puis une grosse chute d’un concurrent, dans une portion rapide, qui avait une suspicion de côtes cassées, a écourté légèrement l’épreuve d’une quinzaine de minutes. Le temps de montrer aux pilotes le drapeau rouge, le temps que l’hélicoptère venu de Lorraine puisse se poser avec suffisamment de visibilité. Sur la piste, bien poussiéreuse, après la nocturne remportée pour une poignée de secondes par les lauréats de l’an passé, le duo Yeloïc Bourguignon/Morgan Lallement, juste devant les Bataves Marc de Vries et Joe Maessen, tous deux sur des Yamaha 450 cm3, les cinq heures en journée allaient être décisives. Et à ce petit jeu, les Néerlandais se sont imposés avec six minutes d’avance. « Nous terminons deuxièmes de la deuxième manche et deuxièmes au général. Les Néerlandais roulaient vraiment fort. On a pas réussi à les tenir. Physiquement, dimanche, Morgan Lallement a fait le gros du travail, sur un terrain défoncé. On le sait. C’est Goncourt », explique Yeloïc Bourguignon. « Il y avait quelques passages un petit peu dangereux, en ligne droite, dans les bois. Il ne faut pas faire le con. Il y a eu pas mal de chutes. On a été épargnés. C’est bien qu’ils aient remis des parties dans les bois. Cela fait cinq ou six ans qu’on vient. C’est un circuit technique, avec des petits sauts », poursuit le pilote de Bar-le-Duc, qui participe au championnat cross Grand Est endurance, son coéquipier venant des Ardennes. Les deux compères seront présents à Pont-de-Vaux, en août.
« Une belle édition » pour Philippe Larché
Pour les troisièmes, Florian Pitre et Stéphane Pichat, la satisfaction était de mise. « C’est la cinquième fois que je participe aux dix heures, la première avec Florian. Nous avons essayé de faire des gros relais, de tenir un niveau constant sur la tête de course. Et ce malgré deux petites chutes et une crevaison sans trop de dégâts. La piste était changeante, la prairie était bien, comme la deuxième spéciale. Le transfert dans les bois s’est très bien passé. Les nouveaux passages sont dangereux, avec un chemin qui nous projette sur les arbres. Nous avons chuté deux fois là-bas. La piste s’est vite abîmée, avec des trous partout en fin de manche. C’est difficile de trouver les bons freinages de nuit », analyse Stéphane Pichat, de Bourg-en-Bresse, qui participera à une petite endurance, puis le championnat de quad cross. Pour l’organisateur, Philippe Larché, les voyants sont au vert. « C’est une belle 17e édition, avec le soleil, avec beaucoup de spectateurs, et des pilotes qui répondent présent. Nous n’avons que les trois premiers du classement car il faut reprendre tout un tour avant l’arrêt de la course. Nous aurons les classements dans le courant de la semaine. Ce n’est rien de grave. Ce sont des petites chutes, avec un poignet le samedi soir, et une grosse chute, dimanche, dans les bois, où cela roule vite. On ne voit pas toujours bien. Le pilote a eu de la chance. Merci aux bénévoles, aux gens qui nous suivent. »
Nicolas Chapon
Trois questions à Marc De Vries
« Une belle revanche »
JHM Quotidien : Comment analysez-vous ce succès ?
Marc De Vries : « Les conditions étaient différentes entre le samedi et dimanche. C’était compliqué de nuit, avec la poussière, et le soleil était bas, quand mon coéquipier a pris le départ. Nous avons été très rapides dimanche, avec un très bon rythme, avec six minutes d’avance sur les deuxièmes. Joe Maessen roulait pour la première fois ici. Pour moi, c’était la quatrième participation et ma première victoire. Je suis vraiment très satisfait. »
JHM Q : Comment avez-vous trouvé le parcours ?
M. D. V. : « J’ai vraiment apprécié le tracé. Il faut rester concentré de A à Z, en faisant bien attention à ne pas commettre d’erreur dans la forêt. La moindre erreur peut être payée cash. Cela n’a pas été notre cas. »
JHM Q : Quelle va être la suite ?
M. D. V. : « Nous participons au championnat des Pays-Bas, et aussi aux 12 heures de Pont-de-Vaux ensemble, une grosse épreuve. Cela sera encore plus dur. L’an passé, nous avions fini deuxième. Et à Goncourt, l’an passé, on était loin. C’est une belle revanche. »
Recueillis par N. C.