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A la rencontre du tarin des aulnes

Petit oiseau vert, ponctué de noir et de jaune vif, au ventre blanchâtre et flancs rayés de brun, le tarin des aulnes (carduelis spinus) est surtout repérable lorsqu’il se déplace en groupe.

Le mâle se distingue de la femelle, plus terne, par une calotte noire. On peut apercevoir ce passereau au bec conique, dont la taille est de 11 cm, principalement l’hiver. Grégaire, le tarin des aulnes circule le plus souvent en petites bandes bruyantes qu’on trouve parfois associées à d’autres espèces comme le sizerin flammé, le chardonneret élégant, ou le verdier d’Europe dont il se distingue par sa large bande alaire jaune, ainsi que par sa calotte et sa bavette noires (pour le mâle).

Très actif et acrobate, il se complaît dans les forêts montagnardes de conifères, de bouleaux et d’aulnes, mais aussi au sein des boisements mixtes. L’hiver, il élargit son habitat pour fréquenter les rives des cours d’eau et les friches agricoles des plaines boréales, en quête de graines d’aulnes et de bouleau. C’est un granivore qui apprécie les mangeoires garnies de graines de tournesol, car il se rapproche ponctuellement des maisons et investit les haies des jardins à la mauvaise saison. En bande, il se nourrit sur le sol, sous les mangeoires.

Migrateur partiel aux grandes ailes, le tarin des aulnes se cantonne à la montagne en période de nidification, de fin mars à juillet, isolément ou en petites colonies. La femelle construit son nid, très discret, à l’extrémité d’une branche d’épicéas, à grande hauteur, tandis que le mâle lui apporte des matériaux. Il s’agit d’une coupe de mousse, de brindilles et de lichens enchevêtrés, tapissée de poils et plumes. La femelle y pond trois à cinq œufs de couleur bleu clair à partir de la fin d’avril, qu’elle couve seule durant une douzaine de jours. Les parents nourrissent les poussins pendant deux se-maines avec un mélange d’insectes et de graines régurgitées, tandis qu’une seconde ponte suit habituellement la première. Le chant mélodieux du tarin des aulnes peut s’entendre d’assez loin, depuis un perchoir, mais également lors de son vol onduleux, durant la parade nuptiale. L’été, son régime s’élargit pour concerner également des bourgeons, des petits fruits, des insectes et des invertébrés.

Cette espèce n’est pas très répandue tandis que sa reproduction demeure dépendante de la fructification des conifères. D’autre part, l’écureuil est un prédateur occasionnel qui menace les œufs et les oisillons du tarin des aulnes. Dans les secteurs méridionaux de peuplement, les canicules peuvent aussi lui être préjudiciables.

L’hiver, le tarin des aulnes apprécie les graines des mangeoires.

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