A la rencontre des rapaces nocturnes
Engagée depuis quelques années auprès de la commune de Curel (Diagnostic communal de la biodiversité, Trame verte et bleue), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de Champagne-Ardenne a organisé, vendredi 22 mars, une soirée, pour découvrir ou mieux connaître les rapaces nocturnes.
Accompagné de Louis Parisel et Didier Donot, tous les deux membres du conseil d’administration de cette association agréée pour la protection de l’environnement, Etienne Clément a d’abord commenté un diaporama dans la salle des fêtes mise à disposition par le maire, David Colin, devant une quarantaine de personnes, toutes générations confondues. Durant près d’une heure, l’intervenant a pu détailler les spécificités morphologiques qui permettent de distinguer les différentes espèces qui se rencontrent sur le territoire communal en particulier l’effraie des clochers, la chouette hulotte ou encore le hibou moyen-duc.
Ouïe développée, hypersensibilité à la lumière et vol ultra-silencieux permettent à ces oiseaux d’être de redoutables prédateurs en particulier de rongeurs, ce qui en font de très bons auxiliaires de cultures pour lutter contre les petits ravageurs.
La présentation s’est poursuivie d’un échange qui a permis de compléter le propos par les réponses apportées aux diverses questions posées par la salle.
Afin d’aider à la préservation des rapaces nocturnes, la LPO Champagne-Ardenne procède, depuis de nombreuses années, à l’installation de nichoirs. Ce fut ainsi le cas en préambule de cette soirée chez Elisabeth Siri qui a accepté de mettre à disposition un petit hangar où a été mis en place un nichoir à effraie des clochers. Un site jugé relativement favorable grâce notamment à la proximité immédiate de prairies où les oiseaux, qui prendraient possession de cet aménagement, pourraient aller facilement chasser.
Profitant de conditions météorologiques particulièrement propices, la soirée s’est prolongée en extérieur avec une balade dans et autour du village pour tenter d’entendre quelques hululements en pleine nature. Profitant du clair de lune et guidée par David Colin, la trentaine de personnes a parcouru la campagne environnante durant près de deux heures.
Malgré cette belle persévérance et des oreilles grandes ouvertes, peu de chants ont été finalement perçus si ce n’est le hululement lointain d’un mâle de chouette hulotte et quelques échos localisations de pipistrelles, une petite espèce de chauve-souris, qui ont pu être repérées grâce à l’utilisation d’un détecteur d’ultrasons.