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À la rencontre des biquets de la chèvrerie d’Artémis

Février est le mois des naissances pour les biquets. Rencontre avec Estelle Foulon, à la chèvrerie d’Artémis, à Riaucourt. Elle nous dit tout de ses petits protégés.

Vous n’avez jamais visité de chèvrerie ? C’est le meilleur moment de l’année pour vous rattraper ! Février est LE mois des naissances des chevreaux. « En gros, il y a des naissances jusqu’au 15 mars », indique Estelle Foulon. Originaire de Bordeaux, elle a créé la chèvrerie d’Artémis en août 2009. Elle est aujourd’hui à la tête d’une ferme pédagogique comptant 57 laitières. Et toutes viennent de mettre bas ou attendent un heureux événement. « Il en reste une quinzaine. En moyenne, elles ont deux chevreaux. Parfois un seul et plus rarement trois », détaille la cheffe d’exploitation.

Depuis la naissance

Ce vendredi matin, elle accueillait un groupe, ce qui n’était pas arrivé depuis un moment en raison du contexte sanitaire : une classe venue de Brethenay, le village voisin. Les enfants reviendront deux fois d’ici la fin de l’année scolaire afin de réaliser un travail suivi sur le cycle de la chèvre. Pour cette première rencontre, ils se sont intéressés au chevreau depuis les premiers jours de sa naissance. Aussi, fort logiquement, ils ont fait connaissance avec les derniers nés, dont Éclair, la petite mascotte de la chèvrerie.

Les petites biquettes restent quinze jours sous la mère, dans l’enclos collectif. Ensuite, elles sont regroupées dans un espace dédié où elles ne pourront pas s’enfuir. Elles boiront du lait jusqu’à l’âge de deux mois. Après quoi, elles auront droit à une alimentation diversifiée, à base de foin et d’herbe. Les petits mâles sont classés à part. Ils partiront en Haute-Saône, dans une autre ferme où ils seront engraissés. « On en parle, mais on met les formes. C’est vrai que cela peut aussi être un peu dur à entendre pour nos visiteurs, mais on ne peut pas le cacher : ils seront élevés pour leur viande ! »

Estelle Foulon est installée à Riaucourt depuis 2009.

Renouveler le cheptel

« Il y a à peu près moitié de mâles et moitié de femelles. Nous gardons presque toutes les chevrettes pour le renouvellement du cheptel », complète Estelle Foulon. Parmi les chevreaux, certains partiront aussi couler des jours heureux chez des particuliers, pour de l’agrément.

Les chevrettes de l’année atteindront leur maturité sexuelle à l’âge de 7 ou 8 mois. « Je ne les fais se reproduire qu’à partir d’un an et demi. Elles ont bien terminé leur croissance et sont ainsi prêtes. » Elles continueront de produire du lait jusqu’au jour de leur réforme, à 7 ou 8 ans. Ce qui est plus long que dans d’autres exploitations. « Elles ne sont pas poussées pour la production de lait, c’est pour cela qu’elles gardent de bons rendements plus longtemps », reprend Estelle Foulon. Elle collecte en moyenne une centaine de litres de lait par jour. Avec les naissances qui se multiplient depuis début février, elle en redistribue une grande partie – près de moitié – aux petits.

Estelle Foulon fait de la vente directe à la ferme mais elle est aussi présente sur le marché de Chaumont où elle propose ses spécialités de fromages frais, faisselles, et yaourts.

Sylvie C. Staniszewski

s.chapron@jhm.fr

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