A La Noue, les avis divergent sur le stationnement
La circulation et le stationnement au croisement des rues François-Ier, Michelet et Henry-Bordeaux, incluant la concession Avis, a été le plat du jour au menu de la dernière permanence de quartier de La Noue. Un problème qui n’en est pas vraiment un. Explications.
Tous les premiers mardis du mois à Saint-Dizier, c’est permanence de quartier. Et à chacune de ces réunions où les riverains sont invités à échanger avec la municipalité, il y a des constantes : vitesse excessive, petites incivilités, ou encore voirie en piteux état, pour ne citer qu’elles.
« Un jour, il y aura un grave accident ! »
La vitesse, par exemple, reste un problème rue Henry-Bordeaux, malgré les aménagements effectués par la municipalité. Mais les riverains de cette rue située entre les Carovettes et l’avenue de la République, qui fait office d’accès au collège de La Noue, avaient une autre doléance : la visibilité sur la rue Michelet. Très compliquée selon cette riveraine, lorsque le stationnement est dense. Au moment de la sortie des écoles et du collège, où il y a davantage de trafic, par exemple. « Un jour, il y aura un grave accident. Il y a déjà eu des « cartons » à cet endroit, c’est un point noir ! », s’inquiète une riveraine. « Quand on sait conduire, on avance un peu et on regarde. Je ne sais pas quelle voiture vous avez !? », attaque un voisin. La discussion houleuse tournant à l’agressivité, l’une des élues référentes, Marie Peyronneau, a rappelé que le respect prévalait dans ce rendez-vous où tout le monde s’écoute.
Une demande entendue, le débat restant concentré sur ce secteur, à savoir, le carrefour entre les rues Henry-Bordeaux, François-Ier et Michelet. Ici, le loueur de voiture Avis (rue Michelet) rencontre un autre problème : lorsque son parc est complet, il déborde parfois, quelques minutes, sur la voie publique, le temps de manœuvrer par exemple, mais quelques voisins ont un drôle de réflexe : celui d’appeler la police. Résultat : « On est harcelé par la police municipale », dira en réunion, un salarié de l’agence.
« Je comprends que ça gêne, mais venez nous voir ! »
Nous l’avons rencontré sur site quelques jours plus tard pour comprendre le problème : il lui arrive, notamment aux vacances d’été et d’hiver, d’avoir davantage de voitures. En plus de manœuvrer, dans sa cour et son garage, où il joue déjà à imbriquer chaque véhicule, il doit, l’espace de quelques minutes, déborder dans la rue. « Comme je l’ai dit à la réunion, je veux dire aux riverains : “Venez nous voir !” Je comprends que nos véhicules gênent, mais venez plutôt que d’appeler la police municipale ou nationale pour ça. Eux ont plein d’autres choses à faire et nous, ça nous fait perdre du temps. Je ne veux même pas savoir qui appelle, je trouve juste cela dommage ! »
Si le « problème » Avis semble in fine ne pas en être un – un peu de patience et de bon sens feront l’affaire, la difficulté semble venir du fait que « chacun voit midi à sa fenêtre », dixit une riveraine lors de la réunion. « Il y a 40 ans, on avait tous des places de parking devant chez nous, j’aimerais les récupérer », poursuit un voisin. Sauf que les places sur la voie publique appartiennent à tout le monde. Même devant chez soi…
N. F.