A la médiathèque, le film permet un saut dans le temps
Les habitants qui ont vu le film de l’abbé Bour, samedi 5 mars, à la médiathèque Michel-Gallissot ont fait un saut dans le temps, de 1958 à 1970. Plongée dans les belles couleurs sépia du film en 8 mm.
Très rapidement, la salle de la médiathèque a affiché complet. Pour les personnes qui n’ont pas pu voir le film, une nouvelle séance devrait être organisée le 8 mai. Le lieu et l’heure seront annoncés aux habitants. Maxime Torchala, professeur des écoles, a expliqué que la projection du film a lieu dans le cadre du projet patrimoine des CM1 et CM2. Il a été tourné en 8 mm sans son. Un premier film montre l’artisanat et l’industrie à Rolampont à la fin des années 1950 et jusqu’en 1970. Le second film est composé de tranches de vie. Les images sépia sont de bonne qualité. Même s’il n’y a pas eu de commentaires de la part du professeur des écoles, les personnes présentes qui ont vécu ces moments et qui ont même été filmées se sont bien sûr exclamées pour donner les noms des personnes vues à l’écran. Le laitier, le fromager, le défrichage au buldozzer, le travail aux tuileries avec ses vagonnets remplis d’argile noire, que certains enfants dans le public ont pris pour du charbon, les ouvriers des Forges-de-Belles-Ondes à l’atelier et le personnel des bureaux, les champs labourés avec l’aide des chevaux mais aussi des premiers tracteurs, etc. Les visages sont souriants, l’abbé Bour avait du talent pour filmer, il a fait des plans éloignés et beaucoup plus rapprochés qui permettent de bien se rendre compte de la vie des habitants. Ceux qui ont bien connu l’abbé Bour ont souligné la gentillesse d’un vrai curé de campagne qui aimait profondément les gens. Les images les plus anciennes sont celles filmées lors de la Fête des drapeaux le 20 juillet 1958. Les autres tranches de vie immortalisent des mariages, une kermesse des écoles, le tournoi de football, uniquement des rassemblements heureux. Il a été demandé aux enfants de l’école élémentaire si ils auraient aimé vivre à cette époque : « Oui, il n’y avait pas le masque » ; « oui, parce qu’il n’y avait pas le Covid » ; « oui, j’ai aimé les machines qu’ils utilisaient » et « je ne sais pas, le travail me semblait très dur ».