A la découverte de l’orgue de l’abbatiale

L’abbatiale de Montier-en-Der a été quasiment entièrement détruite durant la Seconde Guerre mondiale. Seul le chœur a survécu aux obus. Durant des années, les Dervois ont vu leur église en travaux afin qu’elle soit redressée de ses cendres.

En 1976 et 1977, François Japiot, originaire de la commune, a offert le vitrail situé au-dessus de l’entrée principale ainsi qu’un orgue installé juste derrière ce vitrail qui a été béni et inauguré le 12 novembre 1977. Samedi 17 septembre, Gérard Decock, diacre sur la commune, a présenté les orgues en général à l’aide d’un diaporama et celui de Montier en particulier, en permettant à la quinzaine de personnes présentes de monter le voir de plus près.

Arrivé en septembre 2021, il s’est tout de suite intéressé à l’orgue de l’abbatiale, accompagnant dès que cela est possible les messes. Au préalable, il a fallu refaire un bon entretien de l’instrument et c’est la société De Facto, située en Belgique, qui s’en charge dorénavant. Si, à l’époque romaine, l’orgue existait déjà, son entrée dans les églises date seulement des XI^e et XII^e siècles.

L’orgue sera définitivement reconnu par le monde religieux au XIII^e siècle. A l’aide d’un mannequin confectionné lors de ses études par son fils, Arnaud, facteur d’orgue chez De Facto, Gérard Decock a expliqué les différents tuyaux qui permettent d’émettre les notes grâce à l’alimentation productrice du vent, l’orgue faisant effectivement partie de la famille des instruments à vent. Gérard Decock a ensuite présenté les différents styles : classique, romantique, symphonique, espagnol (avec ses tuyaux à l’horizontale), portatif.

Il a fini par quelques orgues originaux comme celui de Convention Hall à Atlantic city qui bat tous les records avec ses sept claviers et 455 jeux ou celui de la philharmonie de Paris qui comporte pas moins de 6 055 tuyaux. La forêt de tuyaux de l’orgue de Montier-en-Der comporte 1 176 tuyaux répartis dans sa résonance, son grand orgue et son positif. Sa console est composée de trois claviers et d’un pédalier. Si l’instrument est visible de toute personne entrant dans l’abbatiale, les visiteurs du jour ont eu le privilège d’aller le voir de plus près en compagnie de Gérard Decock qui leur a présenté la console et interprété quelques notes.