A Kazan, Axel Clerget va « tout donner »
Axel Clerget effectue sa rentrée en compétition, aujourd’hui, au Grand chelem de Kazan, en Russie. Le Bragard, remis d’une lourde commotion cérébrale, n’arrive pas dans les meilleures conditions, son objectif étant d’être prêt à Tokyo, aux Jeux olympiques, fin juillet.
Aujourd’hui, le Bragard Axel Clerget, licencié à Sucy, retrouve la compétition pour la première fois depuis la grosse commotion cérébrale qu’il a subie au Masters à Doha, le 13 janvier. Un choc pas seulement physique pour le Marnavalais qui a pris son temps pour refaire du sport et intensifier les séances. « Cela fait quasiment quatre mois que je n’ai pas mis un pied en compétition. Je suis content et aussi excité. J’ai bien repris. Je ne suis pas au meilleur de ma forme, mais j’ai très envie de remettre le pied à l’étrier », explique la tête de série N°5 au Grand chelem de Kazan (Russie) – qui a remplacé le Tournoi de Paris – aujourd’hui.
Sans véritable « objectif de performance », le judoka de 34 ans, qualifié officiellement depuis quelques semaines pour les Jeux de Tokyo, ses tout premiers, fin juillet, ne se trompe pas de challenge. « Je me construis pour être prêt pour les JO. Il me reste quasiment trois mois. »
« Un très bon niveau » en Hollande
Son récent stage aux Pays-Bas, d’une dizaine de jours, a été écourté à une journée de la fin en raison d’un cas de Covid côté batave. « C’était mon premier stage à l’étranger depuis plus d’un an, avec la Covid et les blessures. C’était un vrai plaisir. J’ai défié les meilleurs mondiaux en -81 kg, les derniers champions du monde, le champion d’Europe des 100 kg. Il y avait un très bon niveau, cela m’a fait du bien, avec beaucoup d’intensité. Cela change du tapis de l’INSEP où je rencontre souvent les mêmes. Là, tout le monde peaufine sa technique. Et en plus, physiquement, tout va bien », enchaîne le Marnavalais, qui a repris le judo depuis un mois et demi. Avec une montée en régime ces dernières semaines. « Je vais voir où j’en suis à Kazan car il me reste la Russie et les Mondiaux, en juin, en Hongrie. Il y a de bons clients engagés (Axel est tête de série N°5). Je pense au Serbe Majdov, qui a été champion d’Europe, à un Russe champion d’Europe en novembre dernier, et il y en a d’autres. Je peux retrouver l’Allemand Trippel dans mon quart de tableau, celui que j’ai dominé en place de “3” aux Mondiaux, un client. »
« Passer des tours »
Après un long voyage, samedi dernier, après une halte express à Paris, histoire de faire un petit coucou à sa petite famille, Axel Clerget est de nouveau placé dans une “bulle” sanitaire du-rant deux semaines. « Je ne peux même pas me balader en Russie » regrette l’intéressé, confiné au Tatarstan. Et qui effectuera ensuite un autre stage, en Espagne, à Alicante, du 15 au 21 mai.
Le N°1 tricolore incontesté des -90 kg rentre en lice contre le modeste Grec Tselidis (2e tour). Rien d’insurmontable a priori dans une catégorie
des -90 kg qui demeure très dense sur le plan international. « Il y a toujours des judokas forts dans cette catégorie, en plus sur ces gros tournois de préparation olympique. Et d’autres qui viennent valider leur billet pour Tokyo. Je vais tout faire pour bien représenter la Haute-Marne au fin fond de la Russie. Je suis bien fatigué après le stage. Mon but est de passer des tours et de reprendre le rythme en compétition. Je ne suis pas du tout dans des conditions optimales, mais je vais tout donner le jour J », conclut Axel Clerget, 17e mondial, le chef de file, avec Teddy Riner, des garçons, en équipe de France, avec deux médailles mondiales (deux de bronze, en 2018 et 2019), plus une d’argent à l’Euro 2017, dans l’olympiade.
Son expérience de ces rendez-vous et sa gestion des combats seront précieuses pour être performant dès son retour sur le tatami.
Nicolas Chapon