A Dinteville, l’association Catherine et Michel Parisel fête ses 20 ans
Samedi 16 et dimanche 17 juillet, l’association humanitaire Catherine et Michel Parisel va fêter ses 20 ans. Récit d’une action au secours de la jeunesse centrafricaine et programme des animations du week-end.
L’association a été créée en 2002 par Catherine Parisel. Avec son mari, Michel, ils ont vécu deux années en République centrafricaine (RCA) de 1966 à 1968. Ils ont noué des amitiés avec des Centrafricains, toujours très proches de la famille aujourd’hui.
Suite au décès de son mari en janvier 2002, Catherine est partie séjourner quelques semaines à Bangui chez un ami centrafricain. Elle a été profondément touchée par les conditions de vie difficiles des enfants. En quelques jours, sa décision a été prise de créer une association en aide aux enfants de Centrafrique avec le soutien local des Petites sœurs du Cœur de Jésus. Sa mission originelle, toujours d’actualité, est la suivante : «nourrir, soigner, instruire des enfants centrafricains parmi les plus pauvres».
Suite au décès de Catherine en 2017, sa fille Edwige a repris la présidence de l’association avec le soutien de sa famille et des amis de Catherine.
La République centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres du monde. Elle se classe tout en bas du classement de l’indice de développement humain de l’ONU (188e rang sur 189 pays). Depuis 2013, lorsqu’une coalition rebelle a évincé du pouvoir le président Bozizé, la situation du pays est devenue dramatique. La population est touchée par une famine qui se manifeste de façon criante. La vulnérabilité des enfants a été largement exacerbée par l’intensification des hostilités dans tout le pays, y compris les attaques des groupes armés.
Aujourd’hui, plus de 60 000 enfants souffrent de malnutrition. Le taux de mortalité néonatale est le plus élevé au monde : 25 % des nouveaux nés meurent dans le premier mois, 1,3 millions d’enfants ne vont pas à l’école, plus de 2 filles sur 3 sont mariées avant 18 ans.
L’association Catherine et Michel Parisel prend en charge 200 enfants qui, grâce à la générosité d’adhérents fidèles, parviennent à survivre et à grandir dans ce chaos.
Pour soutenir l’action de l’association, de nombreuses démarches ont été entreprises : modernisation du site Internet, création d’une page Facebook, d’une brochure de présentation digitale, recherche de nouveaux adhérents, etc.
Des entreprises ont également apporté leur contribution financière pour la réalisation de projets ambitieux. L’organisme de certification Prestaterre a financé la construction d’un nouveau bâtiment avec trois salles de classe à Bossangoa. Les laboratoires pharmaceutiques Narrow ont pris en charge la formation de trois jeunes pour leur apprendre un métier.
La situation politique ne permet pas un déplacement de la présidente en Centrafrique. L’association a donc nommé un référent de confiance sur place. Christian-Serge Yogohotche visite régulièrement l’école Parisel, et échange régulièrement sur les besoins des enfants, des petites sœurs, des professeurs et des parents d’élèves.
L’association a de nombreux projets en perspective : développer l’école, construire un dispensaire, ou encore prendre en charge les jeunes filles. Autant de projets qui seront abordés lors de l’assemblée générale et du week-end d’animations à Dinteville.
De notre correspondant Antoine Royer
Le programme du week-end (ouvert à tous, adhérents ou non à l’association)
Samedi 16 juillet : Dinteville – La cure – en face de la mairie, à 16 h : assemblée générale et à 21 h : concert festif (musiciens et chanteurs centrafricains).
Dimanche 17 juillet : église de Dinteville, à 10 h 30 : messe célébrée par un prêtre centrafricain avec la chorale centrafricaine de Paris.
Toute l’actualité de l’association (photos, vidéos)
Site Internet : https://ecoleparisel.fr/actualites/
Facebook : https://www.facebook.com/ACM.Parisel/
Youtube : Association Catherine et Michel Parisel