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A Chaumont, les restaurants s’accrochent et espèrent

La situation des restaurants chaumontais est de plus en plus critique. Si certains restent ouverts en s’adaptant, notamment avec la vente à emporter, d’autres ont fermé leurs portes. Ils espèrent pouvoir rouvrir normalement au plus vite même si, pour l’instant, c’est l’incertitude qui prime.

Cela n’a échappé à person­ne, les loisirs ne sont plus accessibles et, parmi eux, les restau­rants. Ces derniers, ont, encore une fois, dû s’adapter à la situation sanitaire. Certains se sont alors mis à la vente à emporter. C’est le cas de Céline Remiot, gérante de la brasserie A l’Affiche­, ouverte entre les deux confinements. Pour elle, ce deuxième confinement et donc le premier. Sans hésiter, elle s’est donc mise à proposer des plats pour ses clients.
Une initiative qui fonctionne mais modérément. « Ce n’est pas ce qui sauvera la mise », explique-t-elle honnêtement. En semaine, les prises de commande sont très calmes. Parfois, la restauratrice arrive péniblement à une vingtaine de plats. Par contre, le week-end fonctionne mieux. Le restaurant propose un plat à thème, unique, et les clients jouent le jeu. Ils soutiennent l’établissement en ces temps difficiles. « Certains nous le disent : ils font le tour des restaurants pour soutenir un peu tout le monde. Ils nous aident à leur manière. » Céline Remiot se félicite des réseaux sociaux qui lui sont bien utiles en ce moment, à la fois pour ses clients habituels mais aussi pour capter de nouvelles têtes qui n’étaient encore jamais venues chez elle.
Du côté du restaurant Sherwood aussi, l’activité n’est pas complètement stoppée. L’établissement s’est mis à la vente à emporter. Une décision qui est venue d’elle-même, d’abord à la suite de demandes émanant des clients de l’hôtel. Le soir, ces derniers ont besoin d’avoir un repas chaud. Bien souvent, le midi, ils optent pour la solution du sandwich, parfois dans leur voiture alors, le soir, ils veulent un vrai repas, à une table », constate Hervé Besa, gérant de l’établissement.

Ne pas perdre la main


L’offre a ensuite été élargie aux autres clients. Le Sherwood propose des plateaux-repas. Pour le mois de décembre, ils ont même sorti un plateau spécial­ Noël avec des produits de fête. Une offre qui séduit les particuliers mais aussi quelques entreprises. Hier midi par exemple, 20 repas sont partis des cuisines. Cette organisation permet aussi aux employés de ne pas perdre la main. Pour tout préparer quoti­dien­ne­ment, les salariés, une vingtaine, alternent. Comme cela, chacun d’entre eux travaille­ un peu « mais le manque n’est pas comblé par l’activité. »
Les Remparts, eux, ont choisi une alternative. Ils sont complè­te­ment fermés, restaurant comme hôtel. « Il y a très très peu de demandes. Ça me coûterait plus cher d’ouvrir que de fermer », estime Gérard Guy, le gérant. Quant à se mettre à faire des plats à emporter, ce n’est pas d’actualité. « Je n’en faisais pas avant et c’est très compliqué à mettre en place au niveau des approvisionnements, du person­nel, tout en sachant aussi que les traiteurs, bouchers et grandes surfaces sont ouverts. »
Pour les aider à ne pas couler, les restaurateurs demandent à l’État de les soutenir. Ils font face à beaucoup d’effet d’annon­ces sans suite immédiate. Les Remparts, par exemple, ont pu toucher 1 800 euros du GIP Haute-Marne, débloqués en seulement quelques jours, tout comme le remboursement du chômage partiel de leurs huit employés. Par contre, les 10 000 € d’aide nationale ne sont pas encore dans les tréso­re­ries et sont à tempérer. « Il faut se méfier parce que, suivant les cas, ils enlèvent de l’argent sur cette somme. Pour moi, la totalité de ma retraite sera soustraite », explique Gérard Guy.
Du côté de la brasserie A l’Affiche­, seule l’aide du GIP a été versée. Le fonds de solidarité et le paiement du chômage partiel des quatre salariés se font attendre. « Il faut pourtant avancer les salaires et les charges tous les mois », affirme Céline Remiot.
Rien de bien spectaculaire non plus au Sherwood qui attend encore le remboursement du chômage partiel d’octobre. Ils ont pu bénéficier d’une aide de 1 500 euros au mois de mai car ils ont plus de 10 salariés, ont touché une part du fonds de solidarité et ont eu un allégement URSSAF pour septembre et octobre.
Tous sont d’accord, ils ont besoin d’être énormément soute­nus car, pour l’instant, ils sont dans l’incertitude concernant une réouverture. « Il va falloir qu’on nous laisse travailler­ ! Sinon c’est la mort ! » prédit Céline Remiot.

Laura Spaeter
l.spaeter@jhm.fr

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