A Chamouilley, des balades zen en bateau ou à vélo
Profiter de la météo agréable d’un automne débutant tout en démontrant les possibilités touristiques liées aux aménagements de la halte nautique et à destination des personnes à mobilité réduite (les PMR), tel était le challenge que s’étaient fixé Sébastien Martin, de Marne Plaisance, et Gilles Brouiller, d’Heaven Bike, samedi 9 octobre. Le premier évolue dans le monde des bateaux fluviaux et le second dans celui des vélos. Leur point commun, utiliser une énergie propre, l’électricité.
Deux bateaux-pontons étaient amarrés à la berge du canal et les visiteurs ne se sont pas privés de les tester. Pouvant emporter jusqu’à sept personnes, le moteur alimenté par des batteries Renault de seconde vie, ces embarcations sont particulièrement adaptées aux personnes en situation de handicap et accueillent un fauteuil roulant sans aucune difficulté. Sans bruit, elles se déplacent sur le canal sans déranger les pêcheurs, donnant l’impression de glisser sur l’eau, en toute “zénitude”. Sébastien Martin, fort de ses expériences sur le canal de Briare dans le Loiret et de ses quatorze années de concepteur, souhaite développer cette activité à Chamouilley et proposer des balades de juin à septembre.
Gilles Brouiller, lui, a créé cet été à Châtillon-sur-Broué, dans la Marne son entreprise de location de vélos électriques interactifs. Son but est de proposer, autour du lac du Der, un moment de plaisir et de liberté aux PMR en leur permettant de retrouver les sensations agréables liées à la pratique du vélo. Du simple tricycle pour un handicap léger au vélo cargo transportant un fauteuil en passant par le tandem ou le vélo à deux places contiguës, tout est étudié pour s’adapter aux différentes pathologies, paraplégie, autisme, maladie mentale, la liste n’est pas exhaustive. Fabriqués à Badonviller, en Meurthe-et-Moselle, les vélos offrent 100 km d’autonomie prodiguée par deux batteries, avec possibilité de désaccoupler le pédalage et abandonner la conduite à la PMR. Conçus pour les pistes autour du lac du Der, ils s’ajustent parfaitement aux barrières des systèmes anti-franchissement.
Les deux hommes ont fait leur crédo de ces paroles de Grand Corps Malade : « Je fais partie de ceux qui pensent qu’y a pas de barrière infranchissable ».