A Avallon, les anciens abattoirs s’offrent une seconde vie
A la fin de l’été 2024, le médiatique brocanteur Julien Cohen, ancienne figure de l’émission « Affaire Conclue », devrait ouvrir une Maison des brocanteurs à Langres. jhm quotidien s’est rendu dans l’Yonne pour visiter le site d’Avallon, lancé en 2022.
Mais c’est quoi, une Maison des brocanteurs ? « Un rassemblement de brocanteurs dans un bâtiment d’exception ou un lieu d’exception, dans un centre-ville », répond du tac au tac Julien Cohen. L’ancien animateur vedette de l’émission « Affaire conclue », sur France 2, a déjà lancé le concept en France dans trois villes : Péronne, Châteaudun et Avallon. Langres sera le quatrième site, Sablé-sur-Sarthe, le cinquième.
A Avallon, dans l’Yonne, la Maison des brocanteurs a investi en mai 2022 le site des anciens abattoirs de la ville. La structure a été conservée et quelques crochets, souvenir de la fonction première du lieu, sont toujours visibles au sur les rails au plafond. « Notre métier est par définition un peu solitaire. Un peu égoïste. Le concept des Maisons des brocanteurs, c’est justement de rassembler, de développer un esprit de famille, avec une charte. Ici, l’union fait la force », estime Julien Cohen.
Les 1 000 m2 au sol du site d’Avallon regroupent ainsi une douzaine de brocanteurs, qui louent leur emplacement. Parfois professionnels, parfois aussi collectionneurs devenus antiquaires, qui apprennent sur le tas. « Et ici, en immersion, on apprend à vitesse grand V », assure le patron des lieux.
« On ratisse dans un rayon entre 80 et 200 km »
Sur chaque site, Julien Cohen possède un stand. « J’associe mon image aux Maisons, il faut donc que je sois présent d’une manière ou d’une autre. Je me déplace également une à deux fois par mois sur place ». Le principe est le suivant : inutile pour les brocanteurs d’être forcément H 24 sur leur stand. Une vendeuse est spécialement recrutée dans chacune des Maisons, pour renseigner les visiteurs, raconter les objets. « Un bon brocanteur, c’est celui qui est sur le terrain, qui vide des maisons, qui répare, qui rénove », estime Julien Cohen.
A Avallon, le bâtiment principal possède plusieurs annexes. C’est l’une des forces du concept. Dans une ancienne étable, un brocanteur loue un stand en mode XXL. De l’autre côté, un espace de restauration est en cours d’aménagement, dans un bâtiment… rénové par un exposant, artisan de métier. A quelques dizaines de mètres, dans la cour du bâtiment, une petite maison réaménagée permet de loger à bas prix les exposants qui le souhaitent.
Tous ne sont pas des locaux. « Généralement, on ratisse dans un rayon entre 80 et 200 km », précise Julien Cohen. Avallon est accessible, idéalement situé à cinq minutes de l’autoroute. « C’est un argument de plus en terme d’attractivité », confirme-t-il. Comme Langres, proche de Rolampont. « Dans cette ville qui est un musée à elle seule, la Maison des brocanteurs va connaître une belle réussite, j’en suis sûr ».
Delphine Catalifaud