A 85 ans, il passe le 6ème dan de yoseikan budo
A 85 ans, Billy Moussut a reçu avec son co-équipier Charles Lebert le 6ème dan de yoseikan budo, à l’Institut national du judo de Paris. Les deux sportifs de toute une vie se livrent sur leur passion commune.
Billy Moussut, 85 ans, et Charles Lebert, 63 ans, ont été reçus à l’Institut national du judo de Paris devant « l’équivalent du Zidane du yoseikan budo ». Les deux membres du club de yoseikan budo, Les Jeunes de Chaumont, ont reçu leur 6ème dan de ce sport à la croisée du karaté, de l’aïkido, du judo et de la savate française. Le principe de la discipline est de concentrer sa « force ondulatoire qui part du ventre et vient de tout le corps en un point d’impact unique », explique Charles Lebert.
« C’est le premier grade des hauts-gradés », souligne Billy Moussut. A côté de lui, Charles Lebert, également entraîneur du club, acquiesce avant d’ajouter : « le 6ème dan marque l’équilibre entre la pratique spirituelle et technique ».
Du bleu au rouge
Les deux amateurs de ce sport ont donc abandonné leur ceintures bleues et blanches qui représentent « le jour et le nuit, le travail tous ensemble » pour le rouge et le blanc, des couleurs qui marquent respectivement « le début à la fin de la pratique ».
Les deux pratiquants de yoseikan budo sont d’autant plus fiers d’avoir atteint ce niveau que seules les années permettent de l’acquérir. Entre chaque passage de dan, il y a un temps minimum à attendre. « Pour passer le 6ème dan, il faut attendre 6 ans après le passage du 5ème, pour passer du 6ème au 7ème, c’est 7 ans. Et ainsi de suite », explique Charles Lebert.
« Entre 30 et 85 ans, on ne fait pas la même chose. Néanmoins, une pratique suivie conduit à une progression continue. »
Billy Moussut pourra donc tenter le 7ème dan à 92 ans. Un pari ambitieux, mais pas impossible pour cet homme qui pratique le yoseikan budo depuis 50 ans. « Il faut être raisonnable. Entre l’âge de 30 ans et de 85 ans, on ne fait pas la même chose. Néanmoins, une pratique suivie conduit à une progression continue sans qu’on s’en rende compte », témoigne Billy Moussut.
Charles Lebert souligne les bienfaits apportés par le yoseikan budo. « Le travail est à la fois physique et cognitif car il faut mémoriser les gestes des enchaînements. » D’ailleurs, le club propose des cours les mardis et vendredis après-midi pour les personnes en reprise de pratique sportive. « La section a été montée pour les vétérans, mais elle est ouverte à tous. C’est un cours doux se basant sur le taï chi », ajoute l’entraîneur.
Le club, qui compte 60 licenciés, a également des groupes enfants et ados, ainsi que deux équipes de compétition, une en cadet, l’autre en junior et sénior. Elles participeront en février à un championnat inter-régional. Au mois de mars, elles seront aux championnats de France.
Julia Guinamard