Le lac de La Liez va retrouver la cote à Langres
Attendus depuis une dizaine d’années, les travaux sur le déversoir du lac de La Liez vont être lancés par Voies navigables de France. Une fois réalisés, le lac va pouvoir être exploité à sa cote maximale et retrouver 2,5 millions de mètres cubes.
Cela fait une dizaine d’années que les vannes d’empellement sont remontées au niveau du déversoir du lac de La Liez. Cela fait autant de temps que le plus grand lac du réseau du pays de Langres ne peut plus être rempli à son niveau maximum. En cause, un changement dans la réglementation des lacs mais aussi une faiblesse sur un des pignons de l’ouvrage des vannes ont obligé VNF, Voies navigables de France, à abaisser le niveau d’exploitation de La Liez.
Un abaissement conséquent de 1,25 mètre, soit la hauteur des vannes. Et qui se traduit par un manque de 2,5 millions de mètres cubes d’eau dans le réservoir. C’est un volume qui parfois fait défaut lors d’une saison touristique. Mais c’est assurément un manque lorsque la sécheresse ne permet plus d’alimenter le canal Entre Champagne et Bourgogne. La Liez est avec le lac de Charmes et de La Mouche contraint à ces abaissements de cote. Si bien qu’il manque l’équivalent du lac de La Vingeanne !
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Après des études obligatoires, VNF vont pouvoir lancer les travaux sur le barrage du lac de La Liez pour 1,95 million d’euros. Des travaux qui seront menés à partir de juillet. «Nous allons refaire l’évacuateur de crue qui sera allongé. Les piliers qui supportent les vannes d’empellement présentent des défauts. Et c’est à juste titre que la Dreal (Direction régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, Ndlr) nous a obligé à abaisser le niveau d’exploitation du lac», rappelle Gérard Carbillet, adjoint au responsable de l’unité territoriale d’itinéraire de VNF à Chaumont. De nouvelles vannes seront installées avec un pare-embâcles. Une passerelle technique pour y accéder sera construite.
Impact minimisé sur les activités nautiques
Ce chantier qui sera mené jusqu’à la fin de l’année va nécessiter d’avoir un niveau d’eau qui permet de travailler sur l’évacuateur de crue et les vannes d’empellement. Mais VNF a espoir que ce niveau restera dans de la moyenne que l’on retrouve en juillet. L’impact sur les activités de loisir devrait être réduit.
VNF vont profiter de ce chantier pour régler également un souci d’accès. En effet, la rigole de Vaucouleur empêche le passage d’engins de l’autre côté du lac. Cette rigole est très importante puisqu’elle apporte l’eau de La Marne captée à Balesmes pour remplir le lac lorsque la pluie s’invite. VNF veut créer un passage qui enjambera la rigole pour créer cet accès. Mais pendant la durée des travaux, il faudra trouver une solution temporaire afin de laisser le chemin de randonnée accessible. Une solution sera envisagée avec l’entreprise retenue.
Philippe Lagler
p.lagler@jhm.fr
Ces mètres cubes manquants
Voies navigables de France travaillent à récupérer des millions de mètres cubes d’eau qui lui font défaut. L’évolution sur la réglementation sécuritaire a contraint VNF à abaisser fortement les cotes d’exploitation des lacs de La Mouche à Saint-Ciergues, de La Liez à Pegney et maintenant de Charmes. Depuis 25 ans, le lac de La Mouche ne peut être exploité à son niveau maximum. Ce sont 2,15 millions de m3 qui manquent. Dernièrement, le Syndicat mixte de production d’eau potable (Smipep) a voté une participation financière aux travaux de confortement du barrage qui a débloqué la situation. Les travaux sont envisagés à partir de 2023. Le lac de La Liez va lui retrouver 2,5 millions de m3 après les travaux sur le déversoir. Il reste le lac de Charmes qui lui est à l’étude pour envisager des travaux futurs. Au total, ce sont plus de 3 millions de m3 qui font défaut. A cela s’ajoute une autre donnée. En un siècle, les lacs se sont envasés. Une bathymétrie a été réalisée en 2015. Celle-ci montre que pour les quatre lacs, le volume total perdu est d’environ cinq millions de m3 également.