La folie gastronomique à Villiers-le-Sec en Haute-Marne
Ce samedi 11 décembre, la 35e édition du Festival gastronomique qui se déroule à Villiers-le-Sec rencontre un véritable succès. Les amateurs de produits locaux sautent sur l’occasion pour retrouver les producteurs qu’ils connaissent et qu’ils aiment. Ces liens forts seront encore perceptibles ce dimanche 12 décembre.
Même l’arrêté municipal interdisant les dégustations et la menace de la visite des gendarmes ne gâcheront pas la Fête gastronomique de Villiers-le-Sec. Ils contraignent. Ils énervent. Ils amoindrissent la convivialité mais les producteurs locaux restent debout et la tête haute. Comme le dit Pierre Cuvier, le président du GIE Richesses du terroir, « nous avons l’habitude de l’adversité et des aléas et nous savons aller au-delà ». Il pense à cette contrainte inattendue mais aussi à la crise sanitaire qui freinent les enthousiasmes depuis deux ans.
Dès l’ouverture de la salle des fêtes, le public, souvent des clients fidèles aux producteurs, étaient présents et heureux de pouvoir retrouver cette ambiance chaleureuse. D’ailleurs, le fait que la salle soit chauffée et que l’événement ne se déroule pas dehors, au froid, explique en partie son succès.
Des nouveaux parmi les anciens
Parmi la trentaine de producteurs, il en était des nouveaux « heureux de rejoindre l’équipe ». Olivier Suc venu d’Arc-en-Barrois est de ceux-là en proposant sa gamme entière de pains, viennoiserie et pâtés.
Il adhère totalement à la promotion des produits du terroir faite à travers ce festival puisque lui-même n’utilise que des produits locaux dans la confection de ses marchandises. Par exemple, les pâtés sont élaborés avec la viande d’Adrien marinée à la Choue. Or, les deux producteurs étaient présents au festival.
Autre petit nouveau : Julian Royer pour le Gaec Miot et l’huile du Haut du Sec à Pierrefontaines. Il explique que la production est intégralement locale, du semis à la récolte mais aussi, par la suite, le stockage, le triage et le pressage des graines ainsi que la mise en bouteille.
Toute la production est vendue en circuit court mais, en plus, les tourteaux issus des graines entrent dans l’alimentation des vaches. Le tout dans une logique d’agriculture de conservation et raisonnée.
Trois types d’huile sont extraites en première pression à froid : le colza, idéale en assaisonnement, le tournesol, parfaite pour la cuisson et la cameline pour l’assaisonnement, ses Oméga 3 et la cosmétique.
Des savons au miel
D’ailleurs, cette même cameline entre dans la confection des savons de Mareilles. Or, Estelle Dauphin, la productrice, est aussi l’une des nouveautés du festival. Durant ces deux jours, elle présente notamment sa dernière création : le savon au miel de Signéville grâce à un partenariat avec le Rucher du Grand Jardin.
Elle raconte avoir eu comme idée de base de confectionner un savon sans parfum puis, lui est venu l’idée d’apporter une légère odeur pour ne pas déstabiliser sa clientèle. Pour cela, elle utilise de la cire d’opercule souvent utilisée en cosmétique pour sa pureté.
Estelle Dauphin parle d’un rapport « gagnant gagnant » avec le producteur de miel. Plus généralement, elle évoque la belle synergie entre les producteurs locaux haut-marnais et est très heureuse de rejoindre le GIE Richesses du terroir.
Frédéric Thévenin –f.thevenin@jhm.fr
Sur le même sujet...
Jeudi 9 avril, Initiativ’Retraite Aropa 52 (association de retraités des organismes professionnels agricoles de la Haute-Marne) a tenu son assemblée générale, au centre sportif et culturel Robert-Henry de Nogent. Régis(...)