Tanguy Cressot : en route pour le Festival de Montier-en-Der
La Cabane des secrets du terroir d’Esnoms-au-Val (canton de Villegusien) a accueilli cet été Tanguy Cressot, photographe animalier sud haut-marnais de talent, s’il était encore besoin de le présenter.
Originaire de Cusey, ce passionné a découvert la photographie animalière alors qu’il était âgé d’une douzaine d’années seulement. Depuis, cette passion ne l’a pas quittée.
Passionné par les animaux de nos contrées, il passe au moins trois jours ou nuits par semaine, sur le terrain, dans les bois, en compagnie de ces animaux qu’il aime tant.
Vêtu de son Ghillie Suit (une tenue de camouflage d’origine anglo-saxonne, composée d’une sorte de filet recouvert de fils), il passe plusieurs heures à épier le gibier, dont il connaît aujourd’hui non seulement les habitudes par cœur, mais dont il reconnaît aussi les faciès, uniques, aux yeux de ce connaisseur.
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Au fil des ans, il a donc appris à se fondre avec la nature, à ne faire qu’un avec les animaux, qui le laissent les photographier. Car, selon Tanguy Cressot, ce sont bien les animaux sauvages qui choisissent de s’exposer ou pas à l’objectif du photographe.
D’année en année, Tanguy a donc commencé à suivre certains animaux, afin de voir leur évolution et leurs différents lieux de vie, tel un enquêteur minutieux, aidé des pièges photographiques, qu’il pose ça et là.
Les photos présentées à la Cabane sont le fruit de son suivi minutieux sur les terres de nos contrées, et plus particulièrement celles du Val-d’Esnoms. Il y a exposé des clichés de différents animaux, où les cerfs de ces bois, que Tanguy nomme désormais “Le Roi des Roi”, “Le Vieux des Roches” ou “Le Vieux Dix” tiennent une place de choix. Chat sauvages, chevrettes, renards ou écureuils y sont aussi largement représentés.
La période du brame est ainsi propice aux travaux du photographe, qui se contre des semaines durant sur cette période faste pour un amoureux de nature tel que lui. Depuis longtemps, Tanguy rêvait d’ailleurs d’exposer ses clichés au Festival international de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der.
Il a la joie d’avoir été retenu cette année avec son exposition “Les petits ours de nos forêts”, qui concrétise le travail de cet artiste sur une période ce cinq années. Il a suivi, durant ce laps de temps, une famille de blaireau, prenant des centaines de clichés de leur évolution et habitudes, de mars à août chaque année.
Le photographe sud haut-marnais exposera donc en novembre prochain dix tirages de ses clichés favoris sur aluminium Dibond de grande envergure. Les visiteurs pourront ainsi y découvrir la vie de ces animaux plutôt méconnus.
De notre correspondante Stéphanie Prat