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Ambulances : l’impact de la crise sanitaire

Pour Cyril Lagedamont (à gauche sur la photo), la crise sanitaire n’est pas sans effet sur les transports en VSL ou en taxi.

SOCIal. Après deux années marquées par la Covid-19, les ambulanciers sont sur les rotules, comme tous les soignants.

Les services de soins sont sur le pont. Ils prennent chaque jour en charge un flux très important de nouveaux malades. Si l’appareil de soins hospitaliers est en surchauffe, certains maillons de la chaîne ont vu leur activité changer et s’adapter à la crise de la Covid-19. C’est le cas du secteur du transport sanitaire dans lequel on retrouve notamment les ambulanciers, les VSL ou encore les taxis conventionnés.

Pour Cyril Lagedamont, gérant des Ambulances nogentaises, depuis le début de la crise du COVID-19, « c’est le manque de moyens matériels qui a fait défaut ». L’ARS et le Conseil départemental de Haute-Marne, des particuliers et des entreprises, sont venus largement au secours des professionnels impliqués dans cette gestion de crise. « Les protocoles sanitaires sont devenus de plus en plus drastiques au fur et à mesure de l’avancement de cette crise sanitaire. Le patient Covid doit être transporté uniquement par ambulance. Le protocole sanitaire impose toujours une désinfection totale des véhicules nécessitant trois quarts d’heure d’immobilisation de véhicule à chaque transport dédié Covid en plus de la désinfection classique d’où parfois un manque de véhicules opérationnels immédiatement », explique le gérant. Cette période a eu pour effet principal de diminuer très fortement les demandes de transports sanitaires liées à des urgences relatives, pour laisser la place aux seules urgences vitales et, pour une large part, aux personnes infectées par la Covid-19.

Taxis et VSL impactés

« Si cette priorisation des urgences est louable en ces temps difficiles, elle n’en demeure pas sans effet pour les VSL (véhicules sanitaires légers) et les taxis », déplore le gérant des ambulances nogentaises. Cette baisse d’activité conjoncturelle est évaluée pour certains à 80 % ! Cela pourrait être lourd de conséquences. Beaucoup d’annulations et de reports de rendez-vous par les clients pour des visites ou opérations non essentielles, mais aussi des annulations de visites programmées et annulées par les hôpitaux au plus fort de la crise. Seuls les secteurs liés à la dialyse, la cancérologie et la cardiologie n’ont pas été impactés.

Si la croissance était relativement constante dans le secteur depuis plusieurs années, les ambulanciers ne voient pas pour autant leurs profits augmenter, bien au contraire. Cela est dû principalement au poids des charges qui pèse sur les ambulanciers, au premier rang desquelles se trouve le coût des salaires. Viennent ensuite le coût du carburant et les frais d’entretien des véhicules et l’augmentation des primes d’assurance estimées à 14 % sur un parc automobile de six ambulances dont une dédiée uniquement au Samu, deux VSL et cinq taxis. Sans compter la part importante de l’administratif.

Difficultés de recrutement

Les risques générés par cette crise sanitaire sont donc très sérieux pour les ambulanciers et s’ajoutent aux difficultés structurelles du secteur. L’une des problématiques centrales de tout employeur ambulancier est d’ajuster au mieux la masse salariale de l’entreprise aux besoins de l’activité. Le gérant de l’entreprise a dû gérer l’obligation vaccinale en septembre aux ambulanciers qui aurait pu désorganiser son entreprise avec une profession déjà confrontée à d’importantes difficultés de recrutement. Il gère au mieux l’affluence de transport des personnes en milieu hospitalier dû à la pandémie et a vu cependant l’activité des VSL et taxis s’amenuiser au fil des annonces gouvernementales.

De notre correspondant

Jean-Marc Raclot

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