Fayl-Billot : les jeunes en coopérative
L’association Acces, de Fayl-Billot, est revenue, mardi 7 décembre 2021, sur le succès de la Coopérative jeunesse de service (CJS), l’été dernier. Une initiative qui a permis à dix jeunes, âgés de 16 à 18 ans, de travailler en autonomie. Le Ceser l’a récemment récompensée avec un prix doté de 7 000 €.
L’heure était au bilan, pour mieux préparer l’année suivante. L’Association cantonale, culturelle, éducative et sportive (Acces) de Fayl-Billot, s’est réunie, mardi 7 décembre, pour faire le point sur le projet de Coopérative jeunesse de service (CJS). Lancée en 2020, la CJS est une structure qui permet aux jeunes, âgés de 16 à 18 ans, de travailler durant les vacances estivales, en étant eux-mêmes gestionnaires de leur société coopérative. Favorisant leur autonomisation et la découverte du monde du travail, la méthode leur permet également de gagner un petit pécule bienvenu au terme de l’aventure.
Cet été, une dizaine de jeunes du territoire de l’intercommunalité des Savoir-Faire ont participé à la CJS. Très vite, de nombreux travaux, surtout par le biais des collectivités locales, ont pu leur être confiés. « Grâce à la première année d’expérience de la CJS, nombre de communes connaissaient déjà le projet et étaient intéressées par les services qu’elle propose », a commenté Laurence Brésard, présidente de l’association Acces. « Au début, il a fallu les accompagner assez fortement, c’est normal. Mais ils ont très vite gagné en maturité », a ajouté Capucine Balcaen, l’une des deux animatrices de la CJS en compagnie de Nina Aubry.
Cap sur 2022
Soutenus par leurs parrains économique (la société Set up de Reims) et jeunesse – la fédération départementale des Foyers ruraux -et par le lycée horticole de Fayl-Billot (qui a mis ses locaux et son minibus à leur disposition)- les sociétaires en herbe ont mené à terme nombre d’entreprises. Sollicités par le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Langres, ils ont notamment procédé au ripolinage des rembardes du lac de La Liez. Ils ont, par ailleurs, et entre autres chantiers, nettoyé les églises de Rougeux et de Corgirnon et en ont repeint les portes. Au bénéfice des particuliers, la CJS a mis en place quelques journées de “car washing” ou encore effectué un peu de baby-sitting.
« C’est surtout une découverte de nouvelles rencontres, de l’entraide et de l’apprentissage niveau gestion et réalisation. Même si nous avons eu des moments plus compliqués, cela reste une bonne expérience pour moi », a souligné, dans le bilan écrit, Solal, qui avait été élu co-président de la CJS 2021 par ses camarades. En tout, chaque jeune a obtenu 387 € pour les activités menées (hors charges sociales), auxquels s’ajoutent 200 € de participation de la Macif et 80 € pour l’activité spécifique de nettoyage des voitures.
A l’issue de son tour d’horizon, Laurence Brésard a sollicité l’ensemble de l’équipe pour décider du renouvellement de l’opération l’an prochain. Un accord unanime a été obtenu en ce sens, d’autant plus qu’une bonne surprise est venue du Conseil économique, social et environnemental du Grand est, qui a accordé 7 000 euros au titre du Prix des solidarités rurales. De quoi financer la prochaine CJS avec sérénité…
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr