Jean-Claude et Jérôme Plâ assurent au Dakar !
Pour leur première participation au Dakar, l’épreuve reine des rallyes raid, Jean-Claude et Jérôme Plâ sont 27e au classement général en SSV. La navigation de Jérôme est sans faute et Jean-Claude ménage le Polaris pour éviter la casse. A ce rythme, ils grignotent les places…
L’aventure est belle. Jean-Claude et Jérôme Plâ en savourent chaque instant dans le désert d’Arabie Saoudite. Engagés dans l’épreuve reine des rallyes raid et certainement la plus compliquée en termes de navigation, le Dakar est à la hauteur de leur espérance. Après le prologue où l’équipage s’est rodé, il enchaîne depuis les journées avec des sans fautes. « Jérôme fait un super travail en navigation et je roule tout en en gardant sous le pied. Nous étions 35e le premier jour, puis 32e, 30e et 27e maintenant», commente Jean-Claude Plâ.
Jean-Claude et Jérôme Plâ sont engagés dans la catégorie SSV, des hybrides entre buggy et quad. Le Polaris, acheté à Chaumont, a fait l’objet d’une préparation minutieuse par X’Trem Plus. Ils sont d’ailleurs intégrés au X’Trem Plus Polaris factory team ce qui leur permet de bénéficier d’une infrastructure professionnelle. « Il faut rendre hommage à notre mécano, Laurent. Il dort la journée et travaille la nuit. Généralement, il commence à vérifier le véhicule vers 22 h pour terminer à 6 h », tient à souligner Jean-Claude Plâ.
Pour l’instant, l’équipage fait un sans faute. Jérôme, copilote, s’est adapté à une navigation exigeante et particulière au Dakar. « C’est beaucoup plus compliqué que les autres rallyes. Il n’y a pas de point de repère, il faut donc rouler au cap. Et il faut être sûr de son kilométrage pour valider les waypoints. La première journée, on a bien jardiné », commente Jérôme. « Il a bien compris le fonctionnement », ajoute Jean-Claude. Le parcours est réalisé avec un road book assez minimaliste où il faut suivre un cap au GPS. Et le passage au bon endroit doit être validé par l’enregistrement par le GPS d’un waypoint. Il peut y en avoir 70 sur une épreuve chronométrée. « Le premier jour, on a tourné en rond avant de valider un waypoint », souligne Jérôme. Chaque way point manquant est une pénalité pour l’équipage.
« Nous avons embrassé une dune »
Côté conduite, la découverte du sable humide a été une surprise pour tous. L’épreuve marathon a été annulée face à des fortes précipitations. Et il fait froid ! « Si on m’avait dit que j’aurais froid dans le désert je n’y aurais pas cru », déclare Jean-Claude.
Le passage des dunes est négocié avec prudence. « On a la chance de suivre les traces des concurrents devant nous. Mais dans les dunes, il faut savoir prendre la bonne trace car ça peut partir dans tous les sens. Pour l’instant, on ne s’est pas tanké dans le sable », souligne Jean-Claude. Lors de la troisième journée, entre Ha’il et Al Qaisumah, Jean-Claude s’est fait une petite frayeur dans la descente d’une dune. « Nous avons embrassé une dune. On a failli faire une casquette, il était moins une. Mais, on a ouvert le train avant car les biellettes de direction ont été touchées. On a également ovalisé une jante. On a fait les 80 derniers km en levant le pied », explique Jean-Claude Plâ.
Leur stratégie est basée sur la régularité. «L’essentiel pour nous est de terminer l’épreuve. On assure le coup. Et on va naturellement gagner des places », commente Jean-Claude Plâ. Pour l’instant, leur stratégie est payante. A suivre !
Philippe Lagler