Ancienne SPA de Chaumont : la nouvelle fourrière est en place
Depuis le 1er juillet, la fourrière est passée sous régie de l’Agglo de Chaumont. Elle est toujours basée dans les anciens locaux de la SPA, à Valdelancourt. Ce nouveau fonctionnement est en cours mais ne devrait, normalement, pas durer dans le temps. Explications.
Il y a maintenant trois semaines, la SPA a quitté ses locaux de Valdelancourt et la Haute-Marne par la même occasion, suite à une décision de la part de la direction à Paris. Le 30 juin, ils ont donc vidé les lieux pour les laisser à l’Agglo de Chaumont, propriétaire des locaux. Seulement, il a fallu trouver une solution car la convention fourrière est obligatoire pour les
communes.
Au départ, l’Agglo a donc émis un appel d’offres pour trouver un prestataire capable de reprendre la responsabilité, sous forme de délégation de service public (DSP). Cependant, la seule offre que les élus ont reçue n’a pas satisfait. Christine Guillemy, présidente de l’Agglo, a donc déclaré l’appel d’offres infructueux et a décidé d’en relancer un plus tard.
Entre-temps, il a été décidé de s’occuper de la fourrière en interne, jusqu’au 31 décembre pour l’instant. Depuis le 1er juillet, elle est donc gérée par l’Agglo, au sein des anciens locaux de la SPA. Pour ce faire, ils ont d’abord embauché deux personnes : Claudia et Bérénice qui ont déjà de l’expérience dans le domaine. Le reste s’est fait tout naturellement. Les cages étaient déjà la propriété de l’Agglo et les employés de la SPA avaient laissé tout le nécessaire pour s’occuper des animaux, y compris de la litière et des croquettes.
L’Agglo a malgré tout acquis du matériel spécifique comme des modules pour les chats. Elle s’est même équipée d’un lecteur de puces pour identifier les animaux qu’on leur amènerait et ainsi contacter les propriétaires. En trois semaines, l’équipe a recueilli huit chiens, tous amenés par les pompiers. «Ça se passe très bien. Ils ont tous été récupérés en un jour ou deux par leur propriétaire», expliquent les employées. Dans le cas contraire, l’Agglo a mis en place un partenariat avec la SPA de Saint-Parres-aux-Tertres, près de Troyes. «Les animaux leur seraient laissés en cas de non-réclamation après huit jours de délai de garde réglementaire», explique Charles Guillaud, directeur de l’environnement.
Par contre, la fourrière n’a reçu qu’un seul chat, tombé d’un balcon. Joël Clément, élu en charge du dossier, y voit là une belle prise de conscience de la part des citoyens. «Ils prennent leurs responsabilités. Beaucoup ont même stérilisé des chats sauvages à leurs frais ! Sans compter toutes les associations locales qui œuvrent aussi en ce sens !» Petit à petit, leur travail est donc visible. Bérénice et Claudia ont calculé : en seulement cinq ans, un chat peut engendrer jusqu’à 20 000 petits, en prenant en compte la mortalité infantile. Un chiffre énorme.
Même si le lieu a été rendu en bon état, les agents de l’Agglo œuvrent malgré tout beaucoup, surtout au niveau des extérieurs : taille des arbres, tonte, démontage du chalet des chats libres qui n’avait de toute façon plus de résidants… Il faut que les lieux soient agréables. Pour ceux qui ont connu le site géré par la SPA, il n’est plus le même. Le bureau d’accueil est toujours là, ainsi que les cages dans le fond. Celles-ci ne sont cependant plus occupées car la fourrière ne fait pas refuge, l’Agglo n’ayant le droit de gérer ce genre de structure.
Seule la partie fourrière, située à gauche, est donc en fonction. Elle peut accueillir jusqu’à dix chiens en même temps et de nombreux chats. D’ici l’automne, les élus lanceront un nouvel appel d’offres en espérant une réponse favorable. Dans ce cas-là, il se peut que le délégataire s’installe dans ce lieu.
Laura Spaeter
La fourrière est joignable au 06.07.40.67.07. Elle est ouverte tous les jours, du lundi au dimanche, de 8 h à 10 h et de 15 h 30 à 17 h.
Prendre ses responsabilités
Pour l’instant, la fourrière n’est conventionnée qu’avec les communes membres de l’ancienne Agglo de Chaumont. Or, avoir une fourrière est normalement obligatoire pour toutes les communes de France. Joël Clément espère que ce nouveau fonctionnement, aussi provisoire soit-il, permettra aux maires de prendre leurs responsabilités en votant une convention de fourrière. Il pense notamment aux communes de la CC3F dont certaines étaient conventionnées avec la SPA. «Le bien-être animal est important, il faut en être conscient.»