« Une très bonne énergie à Paris ! »
Depuis l’arrêt de la saison en 2020 pour cause de Covid, Julien Lavagne, alors libéro à Paris, a donné une nouvelle orientation à sa carrière. Finis les terrains, l’ex-Chaumontais est désormais chargé de la communication du club parisien et travaille, entre Barcelone et Paris, à offrir une nouvelle image du Paris volley auprès des partenaires.
Le Journal de la Haute-Marne : Comment êtes-vous arrivé à ce poste de directeur de la communication ?
Julien Lavagne : « A l’arrêt de la saison en 2020, il me restait un an de contrat avec Paris. Mais j’avoue que je n’avais plus vraiment la volonté de poursuivre, notamment au poste de libéro qui ne me convenait pas vraiment. Le directeur général du club m’a alors proposé ce poste, en pensant que mes qualités dans le “relationnel” pourraient servir l’image du Paris volley. On s’est mis d’accord, tout en sachant que je naviguerais régulièrement entre Paris et Barcelone, où je vis actuellement avec ma femme et mon enfant. Je travaille à distance et je viens assez souvent sur Paris, notamment lors des matches. »
JHM : Comment avez-vous vécu cette première partie de saison sportivement ?
J. L. : « On a réalisé une belle phase aller, avec des prestations de qualité et une équipe très intéressante par sa constante combativité. On a simplement raté quelques petites occasions qui auraient pu nous permettre d’avancer un peu plus vite au classement. Un premier match à Cannes où on rate des balles de match, une confrontation face à Tours où on a une balle de premier set alors que l’on perd finalement au “tie-break”… Et d’autres moments où on a peut-être manqué le coche. Pourtant, avec deux matches en moins, on se hisse à la septième place actuellement, ce qui est plutôt pas mal. »
JHM : Quelles sont les principales qualités de ce groupe parisien cette saison ?
J. L. : « Il existe un esprit collectif irréprochable, avec des joueurs qui prennent plaisir à s’entraîner ensemble. Nous possédons également un “sept” titulaire assez solide, avec des individualités de talents, dont certains sont capables d’endosser le rôle de leader pour hisser un peu l’équipe vers le haut et ce, malgré leur jeune âge, comme “Ibra” Lawani, ou des individualités plus aguerries comme Miran (Kujundzic) ou “Nico” (Mendez). Je pense que notre seul souci vient de notre banc, un peu moins fourni que certains autres “ténors” de la division. Mais il se dégage une très bonne énergie de ce groupe. »
JHM : Pensez-vous que le manque de compétition depuis presqu’un mois peut jouer contre vous ?
J. L. : « Difficile de répondre à cette question avant le match. Pour avoir vécu cette situation en tant que joueur, il peut y avoir deux réactions à cette période. Soit, les joueurs “ont les crocs” et vont entrer dans la rencontre tambour battant, soit Chaumont nous rentre dedans d’entrée et nous pouvons avoir des difficultés à réagir. Une chose est sûre : je sais que les joueurs, avec notre staff, ont bien travaillé et sont plutôt impatients de retrouver la compétition. »
JHM : Que pensez-vous de CVB 52 “version 2021/2022” ?
J. L. : « Je n’ai pas vraiment eu le temps de regarder les matches de Chaumont, mais je ne pense pas qu’il y ait vraiment de surprises à attendre. Sous la houlette de Silvano Prandi, ce club sait construire des effectifs de qualité. Depuis le titre de 2017, le CVB 52 a pris une nouvelle envergure. Une saison est longue et composée forcément de hauts et de bas. Personnellement, je reste persuadé que cette équipe fera partie du “dernier carré” en fin de saison régulière. »
Propos recueillis par Laurent Génin