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Printemps de Bourges 2005

Reportage réalisé en avril 2005

Y’a le Printemps qui chante

Depuis 1977, le Printemps de Bourges offre à qui veut bien l’entendre le meilleur de la musique. Six jours durant, un concert ininterrompu est venu chatoyer les oreilles de 65 000 visiteurs conquis. De valeurs sûres en découvertes, Bourges a voyagé. La saison des festivals est ouverte ! Voyage au coeur des les délices du Printemps.

Il faut bien se mouiller. Après avoir pu se faire son cinema avec Emir Kusturika & TheNo Smoking Orchestra, porté par un méthodique sens de la découverte, au Printemps, le festivalier se sent pousser des ailes. Il est temps que les anges passent. Mardi, 17 h, Palais d’Auron. Les Chiliens de Panico attendent leur heure. Les stroboscopes crépitent. Electro, jerk, rockabilly et punk font partie du mélange. Plutôt sympa. Kasabian remet le couvert. Les gars de Leicester associent gui- tares rugissantes et voix nonchalante. Pas de quoi faire sauter le palpitant mais tout simplement idéal pour se rappeler au bon souvenir de sa première gorgée de bière. Jacques Higelin a déjà jeté ses clés de bagnole dans l’Auron. Ce soir, c’est champagne pour tout le monde. Le Printemps a rendez-vous avec une lady.

Standing ovation for the lady

Comme par magie, une diva s’est avancée dans la nuit pour chanter à qui voilà que la vie vaut toujours le coût d’être vécue. Marianne Faithfull trimballe sa voix dans le souvenir de ses errances. Sex, drug and rock’roll à la carte. La star n’a pas dérogé à la règle. Les années Jager coulent toujours dans les veines d’une belle aux cordes vocales à fleur de peau. La quinqua à la si bonne éducation a la voix qui claque, qui traîne et qui s’enfuit. Servie par une formation guitare-basse-batterie-clavier, Sister Morphine a fait lever tout son monde. Standing ovation for the lady. Elle a raison Marianne Faithfull. La vie vaut vraiment le coût d’être vécue.

Une créature se lève à l’Est

A 23 h, il n’y a que de la joie. Même dans le crâne des hirondelles des faubourgs. Les oiseaux de nuit se donnent toujours rendez-vous salle 22, là où les bourgeons deviennent fruits défendus. Là où c’est vraiment le Printemps qui chante. Jet 27-Perrier à la main, le festivalier attend la nuit de pied ferme. Une créature se lève à l’Est, plantureuse et sulfureuse, elle séduit et puis envoûte. Noyé dans la lumière, Sheer-K impose un chant saoul extasique. On boit, on chante et puis on danse en écoutant les douces mélodies du Printemps. Les diamants peuvent embrasser les sillons. Vêtu de cuir et de latex, DJ Frigid danse sur d’audacieuses séquences. Le Québécois marie l’étrange à l’improbable. A 3 h, y’a plus que des frissons et des bouteilles vides. Morphée ouvre ses bras.

Carnet de bord

Jeudi. Troisième jour de festival. Et tant de choses à inscrire sur son carnet de bord. L’Afrique est dans la place. Il faut que ça groove. Amadou&Mariam assurent le spectacle. Depuis 25 ans, le duo malien conte les joies et les peines de l’Afrique. Rokia Traoré pose sa voix. Jazz, blues et folk se mêlent et se démêlent. La malienne joue avec les oreilles avec malice. Ticken Jah Fakoly revendique. L’Afrique est malade. La musique est aussi faite pour rendre les hommes libres. Il est l’heure de partir pour un dernier voyage. Bernard Lavilliers se sert du spleen pour enrichir l’idéal. Un p’tit moment de bonheur à savourer prochainement lors du Festival du Chien à plumes.

Les Blind Boys oublient le batteur

Vendredi. Place au mélange des styles. Les Caméléons entrent en scène. Le collectif nantais a le sang chaud. Ska pour tout le monde. Les décibels fleurent bon la Mano Negra. Les cuivres glissent et font sauter la foule des grands soirs. Le ton monte. Le public n’est pas au bout de ses surprises.

The Blind Boys of Alabama chantent la foi depuis soixante ans. Depuis leur collaboration avec Ben Harper, Clarence Fountain et son band ont repris la route. Gospel à foison. En quarante minutes montre en main, les gars de l’Alabama ont livré une prestation dantesque auréolée d’une présence scé- nique sidérante. Acclamés par plus de 5 000 spectateurs, sous le choc, les Blind Boys s’en allaient en oubliant le batteur jonché sur la scène. Aveuglante démonstration.

Dans la foulée Steel Pulse sert le rastafarisme. Le groupe anglais est maître dans l’art du roots reggae. Il est question de paix. Ska-P rêve aussi d’un monde meilleur. Le combo rock ibérique a décidé de faire de sa tournée d’adieux un show sarcastique. Le sextet milite à coups de ska. Sur scène, délire assuré. Et somme toute un peu démesuré.

A la recherche d’Interpol

Samedi. Le rock du premier album de Bloc Party sonne la charge. Après une tournée US avec The Cure, Interpol n’a peur de rien. Leur musique post-punk made in USA est impénétrable. Rythmiques oppressantes à discrétion. Le Printemps est déjà en train de s’envoler. Dimanche. Debout sur le zinc et Massilia Sound System ferment le ban. Et il n’y a que de chouettes souvenirs.

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