Marie-Pierre Pienne, le souhait de l’excellence équine
C’est la dernière arrivée. Après Tania Gattelier en décembre 2016 et Laetitia Iochman en novembre 2017, Marie-Pierre Pienne a pris possession de ses quartiers au haras dervois, le 1er janvier.
Son ambition : dresser des chevaux, les vendre et établir un centre haut de gamme de bien-être pour animaux et cavaliers. Après quinze années passées à la tête du centre équestre de Matignicourt et 22 ans d’enseignement d’équitation, Marie-Pierre Pienne pose ses longes au haras de Montier-en-Der. Fraîchement installée, elle a pris avec elle huit montures (pour l’instant). Désormais, elle se consacre à une nouvelle activité : le dressage de chevaux en vue de vendre ces animaux. «Les chevaux que je gère sont soit à moi, soit la propriété d’éleveurs ou de particuliers. Ils veulent que les chevaux soient en mesure d’être montés par tout type de public et qu’ils soient savants. Autrement dit, qu’ils sachent reculer, changer de pied, etc. En clair, être agréable à monter», explique-t-elle. Pour ce faire, elle a créé son entreprise individuelle : Les Ecuries de Montier.
Marie-Pierre Pienne est déjà familiarisée avec le secteur du Der. En effet, pendant les trois dernières années d’existence du lycée agricole de Droyes (qui a fermé ses portes en 2015), elle enseignait pour la filière d’exploitation équestre. Avant cela, de 1990 à 2002, elle avait formé des enseignants d’équitation, au Centre d’enseignement zootechnique de Rambouillet – appelé aujourd’hui Bergerie nationale. Et de 2002 à 2017, elle gérait le centre équestre de Matignicourt, aujourd’hui dirigée par sa sœur. «J’ai beaucoup donné pour les autres. Maintenant, je gère mes chevaux.»
Investir des cavaliers dans la formation de jeunes chevaux
Pour sa nouvelle carrière, Marie-Pierre Pienne vise l’excellence, à plusieurs niveaux. Tout d’abord, en développant au maximum les capacités des chevaux, avant de les vendre, si possible à l’étranger. Elle est aidée par une jeune Dervoise de 21 ans qui prépare le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport. Ensuite, elle voudrait créer un centre haut de gamme de bien-être du cheval et du cavalier. «Il va falloir beaucoup investir. Par exemple, il nous faudrait une aire de douche, un solarium pour sécher les animaux. Je vais également aménager une salle d’accueil pour les cavaliers et les clients», poursuit-elle.
Dernier point sur lequel elle souhaite se démarquer : la préparation des jeunes montures à la compétition. «Je propose à des cavaliers d’un niveau “galop 7” minimum de participer à l’entraînement des jeunes chevaux à la compétition. Pour les éduquer et les former. Pourquoi pas, pour cela, mettre deux personnes par cheval, sous ma supervision d’enseignante.»
Carole Pontier