Assemblée des Départements de France : obtenir toute la confiance de l’État
C’est ce mercredi 1er décembre que s’ouvre à Bourg-en-Bresse et pour trois jours le 90e congrès de l’Assemblée des départements (ADF). Les Départements, qui recevront le Premier ministre, entendent réaffirmer leur rôle essentiel en matière d’actions concrètes et de proximité. Le point des enjeux de ces Assises avec Nicolas Lacroix, président du groupe DCI.*
C’est le tout premier congrès de François Sauvadet en tant que président de l’ADF (assemblée des Départements de France). Par la même occasion, c’est la première grande sortie publique de Nicolas Lacroix en sa qualité de président du groupe DCI, au sein de l’ADF, qui rassemble les 71 (sur 102) Départements de droite, du centre et indépendants. D’ailleurs, vendredi 3 décembre, au moment de la clôture de ces assises, le président de la Haute-Marne prononcera un discours devant les quelque 1100 élus invités.
Premier rendez-vous post élections
Ce congrès de l’ADF a lieu durant trois jours à Bourg-en-Bresse. C’est évidemment le premier rendez-vous d’ampleur de l’Assemblée des Départements de France depuis les dernières élections. Dans quel état d’esprit se trouvent les Départements en cette fin d’année, à l’heure où l’échéance électorale majeure qu’est la Présidentielle arrive à grands pas ?
Obtenir des engagements
Echaudés par la perte de leur dernier levier fiscal, ayant mal vécu le pacte de Cahors, qui fixait en 2018 sous l’impulsion du premier ministre de l’époque, Edouard Philippe, des limitations dans leurs dépenses de fonctionnement, les Départements n’attendent pas l’État dans un esprit d’affrontement.
Il n’y a pas la tentation de la chaise vide au moment où le Premier ministre, Jean Castex, et la Ministre de la cohésion des territoires viendront s’exprimer. Nicolas Lacroix confirme que l’ADF n’est pas du tout dans cet esprit-là. Néanmoins les messages adressés à l’État ne manqueront pas de clarté. « Nous voulons obtenir des engagements du Premier ministre et donc du Président de la République », résume Nicolas Lacroix.
Le congrès qui s’ouvre ce mercredi à l’Ainterexpo a pour slogan « Les Départements, une chance pour la France » . C’est ce que l’ADF va défendre durant les trois jours. « Nous attendons de l’Etat qu’il nous fasse confiance », résume le président du Conseil départemental de la Haute-Marne, rappelant combien les Départements ont été précieux au plus fort de la crise sanitaire. « Nous ne voulons plus de cette petite musique qui revient de temps à autre et qui conduit à une remise en cause de nos compétences » , affirme-t-il.
Exercer pleinement les compétences
Echelon d’actions concrètes et de proximité, les Départements veulent donc des engagements de l’État sur leur place et leur rôle dans le paysage institutionnel national. « Nous voulons exercer pleinement les compétences qui nous sont dévolues » , explique Nicolas Lacroix à l’heure où certains verraient bien la reprise en main du RSA par l’État ou laisseraient bien le soin à d’autres la gestion de l’insertion.
Pour le Président de la Haute-Marne, il n’est pas question de remettre en cause les compétences socles des Départements. C’est la position qu’il défendra durant ces trois jours. Il ira même chercher l’État sur d’autres sujets : la question du transfert des routes nationales voire sur la gestion de l’économie de proximité. Ils sont quinze à partir de Haute-Marne pour Bourg-en-Bresse. Nicolas Lacroix sera notamment entouré par ses huit vice-présidents.
C. C.
*Départements de la droite, du centre et des indépendants.