Côte de Celsoy : l’affaissement s’aggrave
TRAVAUX. Interdite à la circulation depuis près de deux mois en raison d’un affaissement de terrain, la D 308 (entre Celsoy et Montlandon) voit sa situation s’aggraver. Une entreprise spécialisée dans l’étude des sols était présente, ces derniers jours, pour analyse.
« C’est désormais un véritable cratère ! ». Denis Billant n’en revient pas de la vitesse à laquelle la D 308, reliant Celsoy à Montlandon, se détériore toujours plus. Le maire de Celsoy, constatant un affaissement de terrain, avait pris, mardi 26 février, un arrêté d’interdiction de circulation. Depuis, la crevasse s’est étendue, faisant s’effondrer une partie du bitume. La route ne semble pas près de rouvrir, et le Conseil départemental, gestionnaire, a pris les choses en mains en ordonnant une expertise.
Depuis quelques jours, l’entreprise Hydrogéotechnique, spécialisée dans l’analyse des sols, est présente sur site. Elle a procédé à des relevés topographiques et à des carottages. Cédric Piperel, technicien, ne souhaitait pas s’avancer sur les résultats. Mais une chose est déjà certaine à ses yeux : « Il va falloir un gros investissement pour remettre la route en état… en admettant qu’il faille le faire ».
La canalisation d’eau préservée de l’affaissement
L’endroit est réputé fragile. Un premier glissement de terrain avait déjà eu lieu en 2004, rompant alors la grande canalisation d’eau qui approvisionnait le village, qui s’est retrouvé à sec. Cette fois, au moins, ce risque est écarté. « L’affaissement a eu lieu un peu plus haut. La canalisation n’est pas du tout en danger, c’est déjà ça », note Denis Billant, qui ne cache pas son soulagement sur ce point.
En attendant, l’interdiction de circulation et les déviations sont évidemment maintenues. L’itinéraire dérivatif est la D120, c’est-à-dire la route allant vers Chaudenay depuis Montlandon, avant de bifurquer vers Celsoy. L’interdiction vaut pour tout véhicule, rappelle le premier magistrat, y compris les deux-roues. Certains motards empruntent, en effet, la voie malgré la situation et les travaux en cours… « C’est à leurs risques et périls », conclut Denis Billant.
N. C.