Le Gala de Chaumont a été une nouvelle belle réussite, vendredi 19 avril, dans le gymnase Jean-Philippe-Lemouton. La grosse attraction de la soirée a bien entendu été le grand retour d’Agop Margaryan à la maison.

Voilà deux ans que le public chaumontais attendait ça : Agop Margaryan n’avait plus retrouvé le ring du Gala de Chaumont depuis l’édition 2022. L’antre de Jean-Philippe-Lemouton était bien garnie pour l’occasion et l’ambiance était digne d’un match de foot, avec le groupe Natchez en fond sonore !

En face du Chaumontais se dressait le Serbe Kristijan Djakovic, qui souhaitait une revanche après un gala à Epernay, en catégorie mi-lourds. Laurent Kerekdjan, l’inamovible animateur, prenait un malin plaisir à faire se lever la foule.

Les encouragements fonctionnaient bien : Agop Margaryan, le regard noir, prêt à partir à l’assaut, s’est livré à un premier round d’observation face un Djakovic attentif. Un jeu “à la touche” qui était tout de même ponctué de quelques attaques.

Les deux hommes se sont un peu plus “agacés” par la suite, lors d’un combat qui montait petit à petit en puissance : le travail du Chaumontais, sous les cris du public, s’articulait autour de puissants crochets, qui se heurtaient à une défense jusque là solide, du côté de Djakovic.

Mais le nec plus ultra du gala allait avoir lieu sur les 5e et 6e reprises : Agop Margaryan et Kristijan Djakovic ont accéléré le rythme et les contres du Chaumontais commençaient à devenir douloureux pour le Serbe. La puissance de feu de Margaryan, sur des coups droits précis et des upercuts rapides, a eu raison de la résistance de Djakovic : les tribunes de Jean-Philippe-Lemouton ont explosé lorsque Laurent Kerekdjan, en mêlant quelques mots d’Arménien et de Français, annonçait la victoire à l’unanimité du local de l’étape.

« Je suis vraiement super heureux de cette victoire, ça fait du bien de gagner à la maison pour le gala » raconte le Préfectoral. « Je suis extrêmement reconnaissant envers toutes les personnes qui m’accompagnent, notamment Marc Grennerat et mes parents. Le travail paie et ce n’est pas fini ! »

Clément Gillet remarquable en clôture du gala

Quoi de mieux, pour conclure le Gala de Chaumont, que de voir deux poids lourds s’affronter, pour une démonstration de puissance brute ? Le Sparnacien Clément Gillet était comme à la maison à Chaumont : le fidèle “sparring partner” d’Agop Margaryan faisait face au Bosniaque Elvis Smajlovic. Il semblait y avoir une catégorie d’écart tellement le Marnais était redoutable.

Comme lors du combat précédent, la première manche, sur les six prévues (trois minutes), a été un round d’osbervation. Avant que Clément Gillet ne fasse parler la toute puissance de ses coups droits. Dès le deuxième round, Smajlovic commençait à voir rouge, mais pas dans le sens conventionnellement entendu : le nez saignait déjà et le cardio en avait pris un coup. L’arbitre avait lancé une première fois le décompte et le Bosniaque, courageux, a continué.

Mais Clément Gillet, disposant d’une bonne endurance, a bien failli adresser un K. O. à son rival du soir. Smajlovic commençait à s’écrouler dans les cordes. Et au début du 4e round, le Bosniaque a jeté l’éponge. Son rival sparnacien a eu droit à son ovation, après une victoire aussi belle qu’autoritaire.

« On a encore eu une belle affluence ce vendredi soir » se réjouit Marc Grennerat. « Les résultats d’ensemble sont bons pour nous pour ce gala, même si je pense que Théo Leseur aurait dû gagner. Il reviendra plus fort ! »

Bastien Dauby

b.dauby@jhm.fr

Les autres matches du gala : la totale pour Joinville !

Les combats amateurs du gala ayant précédé les professionnels n’ont pas été moins attrayants !
La belle surprise, dans l’un des trois camps haut-marnais, est venue des trois Joinvilloises, emmenées par Frédéric Laurain. Un combat très intéressant opposait d’ailleurs Océane Lefort à la Chaumontaise Sara Goulin.

La force tranquille contre la férocité : la première citée a remporté son combat à la puissance.
Lily-Rose Bertrand, elle, a bien failli laisser échapper la victoire, avec son poignet fort (le gauche) endolori. Mais la Bisontine Meryen Saidi n’a pas su profiter de l’occasion, puisque la Joinvilloise était capable de changer de garde pour jouer en contre.

Enfin, Marlène Lenfant, dont le passage en professionnel a été retardé, a eu droit à une grosse opposition, face à une autre Bisontine, Caroline Henriot. Il a fallu à la Nord Haut-Marnaise jauger son adversaire, plus grande qu’elle, pour trouver les failles dans la garde. Et au bout du compte, elle s’est imposée sur décision partagée. « Avoir trois filles et que des victoires dans un gala, c’est rare, c’est la première fois que ça m’arrive » souriait Frédéric Laurain, le coach de Joinville.

Chaumont et Saint-Dizier : des heureux et des déçus

Du côté du club préfectoral, Marc Grennerat a pu voir certains de ses protégés s’offrir de jolies victoires, outre ses deux jeunes faisant leur entrée en amateur, vendredi soir. Ce fut le cas notamment pour Max Balayan, qui a trouvé de bonnes ressources pour enfin renouer avec la victoire, chez lui.
Manel Djanti, sous les yeux de son papa, Azzedine, a dû faire preuve de beaucoup de pugnacité pour venir à bout d’Aglaé Benhassine, d’Epernay, et reste invaincue à la maison depuis décembre.

Théo Leseur, lui, a pris ses trois rounds au sérieux contre Mohamed Jouardy. Son style très agressif n’a pas fait craquer comme espéré le Sparnacien, au long d’un combat très spectaculaire. Mais le Chaumontais n’a pas eu gain de cause, la décision étant partagée en sa défaveur.

Enfin, le Cercle Pugilistique de Saint-Dizier emmenait trois garçons, dont Maxime Mony, qui n’a pris part qu’à un entraînement public. Gérard Perriaux, l’entraîneur bragard, se sentait partagé : Leny Robelet a triomphé à l’unanimité grâce à une belle application. Mais Shelton Careme, lui, n’a pas eu les faveurs du jury, au profit du Troyen Bryan Bienaimé. « On aurait aimé repartir avec un meilleur score, mais c’est ainsi » relativise Gérard Perriaux.

B. D.

Les résultats du Gala de Chaumont

Amateurs
Mouche (3×1,5’)
Lenny Robelet (CP Saint-Dizier) bat Walid Talbi (Romilly) aux points (unanimité)

Légers (3×2’)
Sacha Breuzard (Nevers) b. Deven Meinder (Chaumont) aux points (décision partagée)

Super légers (3×2’)
Askhab Chaipov (Chaumont) b. Ayoub El Bouchiki (Romilly) par abandon
Max Balayan (Chaumont) b. Enzo Margueratz (Dombasle) aux points (partagée)
Manel Djanti (Chaumont) b. Aglaé Benhassine (Epernay) aux points (partagée)
Océane Lefort (Joinville) b. Sara Goulin (Chaumont) aux points (unanimité)

Super légers (3×3’)
Marlène Lenfant (Joinville) b. Caroline Henriot aux points (partagée)

Coqs (3×2’)
Lily-Rose Bertrand (Joinville) b. Meryen Saidi (Besançon) aux points (partagée)

Mi-moyens (3×2’)
Bryan Bienaimé (Troyes) b. Shelton Careme (CP Saint-Dizier) aux points (unanimité)

Moyens (3×2’)
Mohamed Jouardi (Epernay) b. Théo Leseur (Chaumont) aux points (partagée)

Professionnels
Mi-lourds (6×3’)
Agop Margaryan (Chaumont) b. Kristijan Djakovic (Serbie) aux points (unanimité)

Lourds (6×3’)
Clément Gillet (Epernay) b. Elvis Smajlovic (Bosnie) sur abandon avant le 4e round