Le feng shui parie sur « la réorganisation » des énergies de sa maison pour se sentir mieux
Thomas Bouchard a proposé une initiation au feng shui, samedi 20 avril, à Rivières-les-Fosses. Pour que les participants soient en mesure de « réorganiser l’intérieur de leur maison » pour s’y sentir mieux. Partant du principe qu’il existe des énergies dans son environnement.
« Le feng shui est une manière de considérer la vie à travers les énergies, un concept de la médecine chinoise ». Par là même, poursuit Thomas Bouchard, c’est « considérer que l’environnement peut avoir un impact sur le corps ». Autrement dit générer des maux – arthrose, arthrite, troubles du sommeil, troubles cognitifs et la mémoire serait susceptible d’être affectée – qui seraient autant d’effets d’un « déséquilibre » entre soi et l’intérieur de son logement. À la question de Lamartine, qui, régulièrement raccourcie, devient dans le langage courant « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? », la réponse serait en somme oui pour Thomas « Dans l’environnement, il y a des énergies, positives et négatives, à l’image du Ying et du Yang ». La proximité d’une usine pour « le dehors », l’orientation des meubles, des fenêtres pour « le dedans » feraient des « circuits » correspondant à la terre, le feu, le bois, le métal et l’eau, susceptibles d’aller à rebours du bien-être des occupants d’une maison.
« Un calcul assez savant »
« Oui, des écoles recensent des réponses (toutes faites) par difficulté », expose en substance Thomas Bouchard. Qui, pour sa part, préfère « la vieille méthode qui cherche à harmoniser les énergies pour chacun ». Non seulement le feng shui permettrait aux fameuses énergies de circuler, mais il apporterait « la bonne santé, la bonne fortune – c’est-à-dire l’abondance, financière comprise – les bonnes relations ». Quand Thomas intervient à domicile, il doit se livrer à « un calcul assez savant ». Dans lequel la date de naissance de l’occupant, celle de l’habitat entrent. Il lui faut également « déterminer des secteurs d’énergie ». Sachant que dans un logement, « il y a la mémoire des occupants », soutient-il. Qu’un couple s’y soit disputé et « l’ambiance » de leurs scènes de ménage s’y serait « cristallisée ». Si le logement est neuf, on y trouverait plutôt « la mémoire de la douleur des arbres » qu’on a arrachés pour le construire. « Les personnes qui viennent me voir sont ouvertes aux énergies », glisse Thomas.
Repérer le « too much »
« On peut améliorer les habitats ». Toutefois, si dans « le dehors », il y a une décharge ou des panneaux solaires à deux pas, « il restera toujours une énergie souillée ». Samedi 20 avril, Thomas a proposé « une vulgarisation » du feng shui, pour qu’en ressortant, les participants puissent « réorganiser leur intérieur ». Concrètement, ça veut dire quoi ? L’initiateur veut bien répondre au cas soumis d’un salon dans lequel rien n’irait avec son locataire. Thomas se demanderait s’il y a « un excédent de feu », autrement dit si la pièce est « trop lumineuse » – poser des rideaux pourrait éviter ce « too much ». Dans le cas d’un salon baigné dans trop d’obscurité, « un tableau représentant des flammes » pourrait atténuer le déséquilibre honni. Le « trop », Thomas indique le repérer aussi dans des murs bleus qu’il voit comme « un excédent d’eau ». Introduire un aquarium dans la pièce répondrait à la situation contraire.
« Le feng shui est assez peu pratiqué en France car sa philosophie est inconnue de l’Occident ». Avec la géobiologie, plus familière des habitants de la campagne, « ces deux disciplines sont absolument complémentaires ». De son côté, Thomas Bouchard ne croit pas aux formations de feng shui qui durent moins d’un an. Feng shui qui est arrivé dans sa vie après sa « propre expérience des médecines non conventionnelles ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr