Violences urbaines de l’été 2023 : six individus à la barre
Six individus, impliqués dans les violences urbaines commises fin juin – début juillet 2023, à Saint-Dizier, durant lesquels le bureau de Poste et un bureau de tabac du Vert-Bois avaient été pris pour cible, ont été identifiés et interpellés. Placés en détention provisoire, ils seront jugés, lundi 22 avril, en comparution immédiate.
Le 27 juin 2023, à la suite de la mort de Nahel en région parisienne, en marge d’un contrôle routier, plusieurs épisodes de violences urbaines vont gagner l’Hexagone. Saint-Dizier ne sera pas épargnée, avec plusieurs nuits d’émeutes, concentrées principalement dans le quartier du Vert-Bois.
Dans la nuit du 29 au 30 juin 2023, le bureau de poste du boulevard Salvador-Allende et le tabac-presse de la Cornée-Renard seront forcés et pillés, tandis qu’un bus et plusieurs véhicules seront incendiées, entre autres dégradations sur le mobilier urbain. Très rapidement, huit individus seront interpellés, à savoir cinq majeurs et trois mineurs, avec pour certains, de la prison ferme, pour des faits de vols aggravés. Une première « réponse pénale forte » selon le Parquet, qui en appellera d’autres : en effet, deux enquêtes se poursuivaient, principalement pour les faits survenus à la Poste et au tabac.
Mercredi 17 avril, onze interpellations
Les officiers de police judiciaire de la brigade de sureté urbaine du commissariat de police de Saint-Dizier ont ainsi travaillé de longues heures, épiant la vidéosurveillance et recoupant toutes leurs informations. Un long processus d’enquête, renforcé par des opérations d’ampleur comme « Place nette » (lire par ailleurs) afin de procéder à des interpellations. Pour rappeler que « les phénomènes de violences urbaines ne seront pas tolérés dans le département », insiste le procureur de la République de Haute-Marne, Denis Devallois.
Ainsi, mercredi 17 avril, onze individus, dont cinq mineurs, ont été interpellés pour leur implication dans les faits survenus au bureau de tabac (dix d’entre eux) et à La Poste (deux). Un individu ayant agi, vous l’aurez compris, aux deux endroits. S’en sont suivis des gardes à vue. Quatre mineurs ont été mis hors de causes, faute de preuve probantes. Sur les sept autres, un mineur a été placé sous contrôle judiciaire par le juge des enfants, en attente de son jugement. Les six majeurs ont été déférés et placés en détention provisoire, dans l’attente de leur jugement en comparution immédiate, lundi 22 avril, devant le tribunal correctionnel de Chaumont.
N. F.