La ligne ferroviaire Nancy-Lyon s’arrêtera à Chalindrey
C’est confirmé depuis peu, la liaison ferroviaire entre Nancy et Lyon fera halte en gare de Culmont-Chalindrey. Un aller-retour sera mis en service à partir du changement de service en décembre 2024.
C’est une, maigre, compensation suite à la disparition des TGV qui chaque jour s’arrêtaient en gare de Culmont-Chalindrey pour descendre dans le Sud de la France jusqu’à la gare de Marseille, Saint-Charles. Des travaux programmés en gare de Lyon avait contraint la SNCF à annuler ces dessertes entre Metz et Marseille. Mais elles reviendraient après travaux avait assuré la SNCF. Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent et surtout pas la SNCF qui ne remettra jamais en service ces lignes TGV pourtant si utiles.
Après d’âpres discussion, il est question de mettre en place des Trains d’équilibre du territoire (TET) entre Metz et Lyon. L’Etat s’engage pour 2029, mais avant… rien. Des négociations sont lancées pour trouver une solution temporaire. Et ces négociations font d’emblée apparaître que Neufchâteau et Culmont-Chalindrey ne font pas partie des arrêts de ces TET.
Pour l’arrêt haut-marnais, la SNCF ressort une nouvelle fois un problème de gestion du temps car le train est obligé de faire une manœuvre de retournement. La locomotive doit faire une manœuvre pour repartir en sens inverse. La CGT des cheminots de Chalindrey avait déjà fait la démonstration que le temps perdu prévu par la SNCF n’est pas celui de la réalité. Et puis un second élément venait mettre à mal cette perte de temps supputée. Si le choix du matériel s’oriente avec un Régiolis, il n’y a plus de retournement puisque c’est le conducteur qui change de poste de conduite.
Un budget de 48,6 millions d’euros pour cette nouvelle liaison ferroviaire
Toutes ces incertitudes sont aujourd’hui levées à la grande satisfaction de l’association de défense des usagers du rail de Neufchâteau et des environs (Adurne). «On a vite compris que l’on n’aurait plus le TGV. On a demandé des TET. La Région Grand Est s’est engagée à mettre à disposition du matériel pendant la période de transition», explique Olivier Jannel, vice-président de l’Adurne.
A partir de décembre 2024, un aller-retour sera mis en place avec des Régiolis de la Région Grand Est, et cela jusqu’en 2028. L’engagement financier s’élèvera à 48,6 millions d’euros, partagé à hauteur de 24,6 millions d’euros pour l’Etat et 24 millions d’euros pour les collectivités dont 20 millions pour la Région Grand Est. Le département de la Moselle a refusé de participer au montage financier, faisant remarquer que cela ne faisait pas partie de ses compétences.
Ce refus se traduit par le fait que la liaison partira de Nancy et non de Metz. De plus, il était prévu initialement deux allers-retours journaliers, ce qui ne sera pas possible pendant cette période transitoire. Au-delà de 2029, c’est l’Etat qui doit prendre le relais puisqu’il s’agit de Train d’équilibre du territoire. Mais l’on sait que les collectivités seront appelées à mettre la main au porte-monnaie.
Il est à noter qu’il n’a rien été demandé au Département de la Haute-Marne… «L’arrêt à Culmont-Chalindrey a été obtenu par l’intervention de Michel Blanchon de la CGT des cheminots de Chalindrey. Le grand absent aura été Nicolas Lacroix qui ne s’est pas positionné sur le train», constate Stéphane Buzolini, conseiller technique de l’Adurne, mais aussi membre du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) du Grand Est.
Ph. L.
Les horaires pressentis sont un départ de Nancy à 7 h 46 pour un arrêt à Chalindrey vers 9 h 15 et arrivée à Lyon à 12 h 16. Le retour départ de Lyon à 15 h 20, arrêt à Chalindrey à 18 h 30 et arrivée à Nancy à 20 h 15.