Quand le sport devient facilitateur pour l’emploi
La troisième édition “Du stade vers l’emploi” s’est déroulée jeudi 18 avril au complexe Urbatus. Près de 140 participants où recruteurs et demandeurs d’emplois ont participé de manière anonyme à des ateliers de sport avant d’attaquer un job-dating.
L’anonymat est la meilleure façon d’être sans a priori. C’est un des principes de l’opération “Du stade vers l’emploi” qui s’est déroulée jeudi 18 avril au complexe Urbatus de Saints-Geosmes. Une manifestation qui émane de la Fédération française d’athlétisme et qui a vu le jour en 2017 dans les Hauts-de-France. Depuis, le concept a fait son chemin et la région Grand Est est la première en termes d’organisations. Localement, la fédération s’appuie sur les clubs locaux. Et, c’est naturellement que des membres du Langres athlétisme club Sud Haute-Marne (Lacshm) sont venus pour encadrer des ateliers d’activité physique.
Près de 140 personnes étaient présentes où recruteurs et demandeurs d’emploi étaient mélangés au sein de 9 équipes de manière anonyme. «Il s’agit bien d’atelier avec aucune notion de sport. Il s’agit de remettre les gens en mouvement. On sait que l’activité physique libère les personnes. Elles sont moins stressées. On allège ainsi la notion du job dating. On casse les codes du recrutement où employeurs et demandeurs d’emploi se retrouvent en survêtement et en baskets et où l’on se tutoie. C’est l’impact social que le sport peut avoir», explique Rémi Stangret, directeur de la Ligue Grand Est d’athlétisme.
Le sport permet de mettre de l’huile dans les rouages
Le matin était donc consacré à ces ateliers dans une ambiance bon enfant avec une petite notion de compétition entre les différents groupes. «Les entreprises se dévoilent qu’à partir du job-dating. Le temps d’échange avec les recruteurs est facilité. Ces derniers savent de suite à qui ils ont à faire. L’an passé, près de 66 % des demandeurs ont trouvé un emploi derrière», explique le directeur de France Travail, Bruno Maso.
L’agence langroise de France Travail comptabilise 250 offres en ce moment. «Nous sommes sur le pic des emplois saisonniers», note Bruno Maso. Chesneau-Serret de Sarrey, Vingeanne Transport, Imany ou encore Entr’in 52, Défis faisaient partis des 14 recruteurs présents. Autour de Marion Laurent, DRH à Entremont, un groupe s’est rapidement formé.
«Je recherche toujours des agents comme des conducteurs de ligne, des caristes. J’ai déjà fait 15 embauches depuis le début de l’année. Nous venons pour la seconde fois. L’éloignement de Montigny est un frein. On rencontre un problème de mobilité», constate Marion Laurent. Même engouement autour de Magna à Hûmes. Antoine Roux est surtout venu faire de la détection. «On a un projet très important qui va se mettre en place en 2025 où il faudra que l’on procède à des nombreux recrutements», explique le responsable des ressources humaines de Magna.
L’activité physique est vertueuse, c’est un fait. Et son rôle social est manifestement renforcé avec cette opération innovante.
Ph. L.