Maternité de Chaumont, un suivi à toute épreuve : reconnaissance
Santé. Myriam a eu son premier enfant début 2022. Une grossesse de rêve et une césarienne sans complications effectuée à la maternité. Pour la cadette Guilia, née le 23 mars dernier, les choses se compliquent dès le sixième mois. Mais le suivi de la maternité de Chaumont se révèlera exemplaire.
« Les gens prennent souvent la peine de témoigner quand ça ne va pas, rarement pour dire merci, vous avez été formidables ». L’émotion de Myriam ne tarit pas lorsqu’elle évoque son parcours du combattant pour mettre au monde sa fille Giulia. Rendre hommage à l’équipe médicale est pour elle une évidence : « je ne comprends pas toutes ces futures mamans, en bonne santé, qui se ruent dans les hôpitaux de Troyes ou Dijon, elles se privent elles-mêmes, et leurs bébés, d’un bien-être absolu avant, pendant, et après l’accouchement. » Évoquer un « bien-être absolu » n’était pourtant pas une évidence pour Myriam qui a enchaîné les complications dès le sixième mois. Un jour « pas comme un autre », la future maman est prise de fortes douleurs. Elle s’isole, attend que ça passe « mais la crise est exponentielle, j’en ai le souffle coupé. Karatéka de haut niveau, je sais gérer mon corps et la douleur. Là, je ne pouvais plus ». Transférée aux Urgences par les pompiers, Myriam se retrouve prise en charge par la maternité.
Un suivi tout sauf à l’économie
Myriam passera une batterie d’examens, aucune anomalie flagrante ne se reflète dans cette grossesse qui avait si bien commencé. Alors on cherche, les équipes médicales mobilisées ne s’épargnent aucune vérification. Myriam sera suspectée de cholestase gravidique, maladie du foie transitoire chez la femme enceinte mais aux conséquences potentiellement mortelles chez le fœtus. Puis enchainera avec des calculs biliaires, une pancréatite aigüe… Les symptômes se succèdent, rien ne se déclare réellement, les symptômes font « yoyo », la dévotion de l’équipe médicale est sans faille pour rassurer la jeune maman et protéger le bébé. « Ils ont fait un boulot extraordinaire, en interne, et toujours prêts à m’évacuer au besoin ».
Moins on trouve, plus on cherche
Myriam reste hospitalisée à la maternité, où ses constantes, bonnes au demeurant, sont vérifiées plusieurs fois par jour, 8 à 9 monitoring journaliers pour surveiller bébé. Parfois, les symptômes ne correspondent à aucune pathologie, c’est « Docteur House » à Chaumont, on n’y comprend parfois plus rien mais le soutien et la prévention envers la maman et bébé restent absolus. Myriam mène sa grossesse à terme, mais le travail s’avère très long. Là encore, les équipes soutiennent, apaisent. Tout a été fait pour que Myriam, malgré ses pathologies, puisse aller au bout de son souhait par un accouchement par voie naturelle. Succès. « J’ai été tellement touchée par l’écoute apportée, chouchoutée, entourée, qu’en rentrant chez moi après 10 jours de surveillance, j’en aurais pleuré de quitter cette belle équipe. Bienveillance, convivialité, professionnalisme… Merci, tout simplement. »
Élise Sylvestre