
Gérard Renoux (président du CDOS) à J-100 des JO de Paris : « Les mouvements sportifs seront spectateurs »

Le président du CDOS (Comité départemental olympique et sportif), Gérard Renoux, revient, à cent jours de la cérémonie d’ouverture, sur le passage de la flamme olympique, le 28 juin, le temps fort, et sur d’autres sujets.
jhmquotidien : La flamme olympique passera par la Haute-Marne le 28 juin. Est-ce l’élément fort du département ?
Gérard Renoux : « Incontestablement. Les gens pourront voir la flamme, symbole de l’olympisme, le 28 juin, dans différentes villes, entre Langres et Saint-Dizier, la ville la plus peuplée, en passant par Nogent, Chaumont, Bourbonne-les-Bains, Colombey ou Froncles. Cela sera une journée festive. Et on s’en rappellera durant des années. Pendant le passage, le COJO (Comité d’organisation des Jeux olympiques) mène la danse. Avant et après, il y aura des manifestations organisées par les communes, les associations sportives. Il y a dix porteurs de flamme choisis par le Département et 90 liés aux sponsors principaux de l’épreuve. A Saint-Dizier, il y aura un chaudron et tout un cérémonial pour rappeler les valeurs du sport et de l’olympisme. Le CNOSF et donc les CDOS et CROS ont été mis sur la touche par le COJO. C’est ainsi. »
jhmquotidien : Pensez-vous que la Haute-Marne aurait pu accueillir une délégation avant les JO ?
G. R. : « Le cahier des charges du COJO est terrible. Notamment au niveau des hôtels. Nous n’aurons pas d’équipe à Palestra ou ailleurs. Je n’étais pas forcément pour, car ces délégations vont rejoindre le village olympique, contrairement à la Jamaïque, à Arc-en-Barrois, lors de la coupe du monde 1998 de football. J’avais entendu parler de la possibilité d’avoir les Japonaises qui étaient venues lors d’un tournoi international de volley. Il ne suffit pas d’avoir un bon gymnase. Troyes, qui a de nombreuses installations flambant neuves (Dojo, escrime, mur d’escalade) va accueillir le Brésil, avec toute l’équipe paralympique, soit 500 personnes. Pour cela, il faut les héberger correctement. Nous aurons la flamme olympique grâce au Département qui a déboursé 180 000 euros, soit un euro par habitant. Cela laissera de beaux souvenirs. »
jhmquotidien : Comment les collectivités ont-elle choisi l’attribution des places pour les JO ?
G. R. : « De mémoire, je sais que le Conseil départemental a acheté des centaines de billets, tout comme la ville de Chaumont, l’agglomération de Chaumont, la ville de Langres et sans doute aussi à Saint-Dizier. Après, je ne sais pas comment ils ont choisi pour l’attribution. Cela demande un suivi. Je sais que des clubs et comités ont aussi fait cette démarche. Le CROS a, par exemple, obtenu 50 places pour les finales paralympiques d’athlétisme. Et chaque CDOS a eu 30 billets pour récompenser les bénévoles. Pour cela, il faut être licencié. Plus largement, concernant les ventes en ligne, c’est une usine à gaz. Les tarifs sont élevés et c’est impossible d’organiser des bus au vu de la complexité du système de billetterie. On nous a dit qu’il n’y avait plus beaucoup de place (ndlr, 250 000 remis à la vente le 17 avril) pour les Jeux valides et un tiers seulement de remplissage pour les Jeux paralympiques. »
jhmquotidien : La Haute-Marne, terre de Jeux, est assez éloignée des JO, finalement. Partagez-vous ce sentiment ?
G. R. : « Des milliers de gens du coin pourront voir passer la flamme, plus ceux qui ont acheté des billets. Tous les départements sont concernés. Les mouvements sportifs seront spectateurs. On peut néanmoins attendre une percée des licences post-JO. Encore faut il que les clubs puissent encadrer ce surplus. »
Recueillis par N. C.
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