La France et l’Otan, toute une histoire…
CONFÉRENCE. Près de 100 personnes se sont retrouvées au Palace, jeudi 11 avril, pour la conférence organisée par l’Université de la culture permanente (UCP), sur “La France et l’Otan”, donnée par le général Alain Petiot, originaire de Cousances-aux-Forges, Saint-Cyrien et breveté de l’Ecole supérieure de guerre, ayant fait carrière dans l’armée de terre.
Egalement membre titulaire et ancien président de l’Académie de Stanislas de Nancy, le général Petiot a évoqué les relations entre la France et l’Otan. Le 60e anniversaire de l’Alliance atlantique, en 2009, avait été marqué par le « retour » de la France dans l’Otan, après « la rupture de 1966,qui avait été un symbole fort de la politique étrangère de la Ve République. Pourtant, la France, promoteur et membre de la première heure de l’Alliance atlantique, ne l’avait pas vraiment quittée », a-t-il souligné. En fait, dès la mise en œuvre du Traité de l’Atlantique Nord, les relations de la France et de l’Otan ont été « tumultueuses, comparables à la vie d’un couple, uni par un mariage de raison, mais mal assorti ».
Ainsi, après le mariage de 1949, la rupture de 1966 et une sorte d’union libre, la France a œuvré « pour promouvoir une identité de défense européenne, mais celle-ci se heurte aux réticences de ses partenaires européens, peu enclins à se passer de la protection américaine et à faire les efforts de défense nécessaires ». Mais, surtout, les rapports entre l’Union européenne et l’Otan montrent « la différence de nature entre une alliance militaire défensive et le besoin de disposer d’une capacité d’action autonome pour appuyer une politique étrangère propre ». Aujourd’hui, le 75e anniversaire de l’Alliance atlantique, marqué par le retour d’une menace globale sur le flanc est de l’Europe, « semble donner de nouvelles responsabilités à la France ».
La prochaine conférence de l’UCP aura lieu jeudi 18 avril, à 14 h 30, à l’espace Cœur de Ville. Michel Remillon, président des Amis du Musée du sel de Marsal, abordera le thème : « Sel de Lorraine, pouvoir et convoitises ».
De notre correspondant Adrien Jeanson