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Chaumont Model United Nations : l’écologie au coeur du projet 

Les lycéens veulent créer des pôles de recherche internationaux dédiés à l’écologie afin de développer notamment des biocarburants.

Durant trois jours, des élèves de la Marne, de la Haute-Marne et des quatre coins du globe sont venus participer Chaumont Model United Nations, une simulation des Nations Unies. Vendredi 12 avril, ils ont présenté et voté pour une résolution.

Jusqu’au vendredi 12 avril, Chaumont a accueilli des élèves venus de République tchèque, de Pologne, d’Azerbaïdjan, d’Allemagne, de Taïwan et du Mexique, mais aussi de Vitry-le-François, de Joinville, de Langres et de Chaumont. La raison : Chaumont Model United Nations, une simulation d’une réunion des Nations Unies. Elle a été organisée par l’association du lycée Charles-de-Gaulle avec les professeurs Katiana Petersen, Marianne Thoyer, Bertrand Saintot et les étudiants de DNMADE (diplôme national des métiers d’art et du design).

Répartis en deux groupes, certains « délégués » ont dû répondre à une question : comment adapter notre mode de vie de façon à consommer et à produire plus raisonnablement ? Vendredi 12 avril, la représentante de la Corée du Sud, Camille Grimoud, a proposé de créer un fonds international afin de développer les énergies renouvelables, et encourager la transition écologique de pays ne pouvant pas se le permettre. La contribution sera de 0,20 % du PIB pour chaque membre du Conseil. Tout bénéfice supplémentaire sera évidemment accepté. Ce fonds sera détenu par le conseil, et utilisé selon les pourcentages définis.

« Nous demandons la création d’une échelle afin de taxer les entreprises en fonction du taux de production de produits plastiques non renouvelable. Plus le taux de la production de l’entreprise sera élevé, plus la taxe sera importante. Les fonds récoltés seront reversés dans le fonds d’investissement international. Nous souhaitons faire la même chose pour les entreprises en fonction de leur production de gaz à effet de serre », explique l’auteure de la résolution.

Un fonds commun pour financer la dépollution

« Ce fonds servira à la dépollution des territoires, des océans et de toutes les épaves le long des côtes. Nous proposons de financer des futures recherches au sujet des alternatives plastiques. Conscient des effets néfastes du CO2 sur notre atmosphère, nous voulons créer une échelle afin de taxer les pays qui en émettent le plus », détaille la représentante de la Corée du Sud. Les délégués veulent interdire le plastique à usage unique d’ici 2040 et privilégier l’utilisation d’alternatives (plastique biodégradable, plastique recyclé, carton). Les lycéens proposent de créer des pôles de recherche internationaux dédiés à l’écologie (un pôle par continent) afin de développer des biocarburants et d’autres technologies favorables à l’environnement. Ils veulent limiter la déforestation, notamment en Amazonie.  

« Nous souhaitons garder 5 % des fonds en réserve pour permettre de traiter d’autres urgences. Les jeunes veulent créer une étude sur l’efficacité  économique et écologique du transport ferroviaire à l’échelle régionale par rapport au transport maritime ». Si l’étude est concluante, une partie du fond discuté plus haut sera alloué au développement du transport ferroviaire dans les pays en développement et à la création de bio-carburant pour le transport maritime. « Si elle ne l’est pas, une partie du fond discuté précédemment sera alloué uniquement à la création de bio-carburant pour le transport maritime ». 

Une expertise de l’ONU sur les projets miniers

Ils exigent une expertise établie par l’ONU avant l’ouverture d’un projet minier afin de vérifier la nuisance qu’il peut provoquer sur l’environnement et la biodiversité. Ils exigent un contrôle des mines existantes afin de vérifier sa nuisance et de fermer ces mines si sa nuisance est trop forte, aussi bien sur le plan humain qu’environnemental.

Les délégués proposent de mettre en place une aide aux pays ne respectant pas les droits de l’Homme et du citoyen dans les usines sous peine de sanctions économiques ou diplomatiques (ex : obligation de faire des dons, d’envois de main d’œuvre, d’expertise ou de manufactures/aide à la construction d’infrastructures). Pour conclure, « nous voulons mettre en place un salaire décent, selon le pays en fonction du taux de pauvreté et du coût de la vie établie par l’ONU. Les heures de travail seront limitées en fonction de différents critères : difficultés physiques, charge mentale, travailler de nuit et âge du travailleur ».

C.G

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