Du haut de la colline Sainte-Germaine
Quand les espèces protégées s’invitent au conseil municipal
Lors du conseil municipal du 2 avril, la moule d’eau douce (unio crassus) et les chauves-souris ont fait irruption dans le débat. En effet, concernant la moule d’eau douce, celle-ci retarde le projet d’aménagement des pontons belvédères de la coulée verte. « Des études complémentaires ont été demandées pour leur recherche. S’ils en trouvent, il faudra trouver des solutions », a souligné Philippe Borde, le maire de Bar-sur-Aube. Pour les chauves-souris, elles pourraient impacter le projet de complexe de loisirs. En effet fin 2023, l’association “Bien vivre avenue du Général-Leclerc” a déposé un recours contre le permis de construire auprès du tribunal administratif de Châlons, avec l’argument sur la présence des chauves-souris. Et Emmanuel Provin, de la liste d’opposition “Aimer Bar-sur-Aube c’est agir” pose alors la question : « Quelles actions entendez-vous mettre en œuvre pour respecter cette colonie ? » Philippe Borde rejette la présence de ces chauves-souris, du moins lors de la conception du projet. « La seule présence d’une espèce protégée sur le site n’est pas un critère suffisant pour pouvoir solliciter la dérogation et bloquer la mise en œuvre du permis de construire dans l’attente de la délivrance de dérogation. Pour autant une étude est en cours sur la recherche de leur présence éventuelle. » Le maire espère toujours lancer la consultation des entreprises d’ici la fin du printemps.
Attention… perte d’habitants
Toujours lors de ce conseil municipal a été évoquée la perte d’habitants dans la ville de Bar-sur-Aube. En 2024 : 4 753 habitants, donc sous la barre des 5 000, chiffre déterminant pour l’obtention de dotation. Ce qui interroge Emmanuel Provin, de l’opposition “Aimer Bars-sur-Aube c’est agir”. « Le but c’est d’être le plus attractif pour attirer les gens », répond le maire, Philippe Borde.
Raynald Ingelaere, de l’opposition “Bar-sur-Aube en transition”, propose « le mariage entre communes ». Ce qui a déjà été proposé par le passé, mais « le mariage forcé n’existe pas. C’est compliqué, chaque commune est attachée à son clocher », fut la réponse du maire.