Double homicide de Thiéblemont-Farémont : qui étaient Pauline Szczerbicki et Hassine Habbani ?
Le décès de Pauline Szczerbicki et Hassine Habbani, couple fraichement thiéblemontois, a suscité beaucoup d’émotion dans le nord haut-marnais. Quelle était leur place dans la vie locale ? D’où venaient-ils ? Portrait à titre posthume.
Mardi 9 avril, les photos de profil ont changé sur les réseaux sociaux. Une vague de publications sur le même thème a également déferlé. Pas de clichés pour partager vacances ou grands évènements, mais un simple lion observant les étoiles. Celui du célèbre dessin animé de Disney, comme pour garder encore quelques instants auprès d’eux un petit bout de son âme. « Cette publication t’est entièrement dédiée aujourd’hui Pauline Szczerbicki. De bons souvenirs resteront… Repose en paix », a écrit, mercredi 10 avril, un de ses anciennes connaissances.
La jeune femme en question et son compagnon, Hassine Habbani, ont été retrouvés morts, deux jours plus tôt, dans leur chambre conjugale, à Thiéblemont-Farémont. Si les causes sont encore à déterminer, on en sait dorénavant un peu plus sur les victimes de ce terrible drame.
« Elle était très gentille, très professionnelle et souriante »
Selon nos informations, cela faisait peu de temps que le couple vivait dans le bourg aux quelques centaines d’habitants. Une union de prime abord heureuse avec des déclarations enflammées et la naissance d’un bébé en septembre 2023. Âgée de 29 ans, Pauline était originaire de Villiers-en-Lieu. Avec des parents très impliqués dans la vie associative, c’était quelqu’un que le maire de la commune, Eric Bonnemains, a eu l’occasion de croiser : « Elle était souvent de sortie avec eux. C’étaient des gens pleins de vie et qui étaient sur toutes les animations. C’est pour cela que son décès prend une ampleur sur le village. »
Cette ancienne élève de l’Estic était aussi connue en cité bragarde, notamment aux 3 Scènes où elle a travaillé sept ans, entre 2014 et 2021. « Elle faisait tout ce qui était accueil du public, contrôle des billets, service au bar. C’était une vacataire, mais elle était présente quasiment sur tous les événements », se remémore Ilona Pietrzok, ancienne directrice de l’établissement. « Elle était très gentille, très professionnelle et souriante. On en garde tous un souvenir ému. On a été sous le choc quand on a appris que c’était elle. »
Un passé plus sulfureux pour lui
Hassine Habbani, lui, venait de l’Aisne et avait un enfant issu d’une première relation. Avant de vivre dans la Marne, l’homme a vécu quelque temps à Soissons, ville dans laquelle il est né. Là-bas, il a travaillé, en tant qu’animateur, au centre social du quartier de Chevreux.
Selon nos confrères de l’Union et du Parisien, Hassine avait un certain passif judiciaire. En 2004, alors qu’il avait 21 ans, il aurait participé à une tentative d’assassinat, dans le quartier du Val-Fourré, à Mantes-La-Jolie (Yvelines). Puis, en 2019, à Soissons, il aurait été arrêté en état d’ébriété et proféré des insultes envers les forces de l’ordre. Des accusations d’injures qu’il aurait niées devant le tribunal avant de se voir condamné à six mois de sursis et 600 euros d’amendes.
À Thiéblemont-Farémont, le quadragénaire semblait avoir finalement trouvé la paix en filant le parfait amour avec la Haut-Marnaise. En témoigne ce commentaire sur les réseaux sociaux qui lui était destiné : « Notre famille commence à prendre forme. Des belles choses nous attendent. On finira ensemble, car l’amour que je te porte est fort et éternel. »
Une marche hommage organisée vendredi 12 avril
Peu de temps après la découverte du drame, une cagnotte Leetchi a été créée par une cousine de Pauline Szczerbicki pour aider la famille et « pour l’avenir du petit bout de chou qui a perdu ses deux parents ».
De son côté, la mairie de Villiers-en-Lieu a décidé de mettre à disposition, à partir de jeudi 11 avril au matin, un registre de condoléances qui sera ensuite transmis à la famille. Le lendemain, vendredi 12 avril, une marche en hommage à la Villaraise, prendra son départ, à 17 h devant la mairie, afin de se rendre jusqu’au verger dans lequel avait été planté, en février dernier, un arbre pour le dernier enfant du couple. Et Eric Bonnemains de conclure : « Quelqu’un a mis un portrait devant la salle de danse à côté de la mairie, si les gens veulent déposer des fleurs ou quelque chose comme ça. »