Education nationale, Anne-Marie Nédélec pas contente contente…
On peut appeler ça un coup de gueule ! Anne-Marie Nédélec, sénatrice de Haute-Marne, a interrogé l’inspection d’académie et le rectorat sur le problème de l’école Jean Duvet à Langres. Le silence radio en retour a le don de l’énerver.
Jhm quotidien a évoqué à plusieurs reprises le problème qui touche l’école Jean Duvet à Langres (nos éditions des 14 février, 26 et 27 mars). La situation est telle que certains élus se saisissent de la question. C’est le cas d’Anne-Marie Nédélec, la sénatrice de Haute-Marne qui a pris sa plume le 25 mars pour interpeler le directeur académique des services de l’éducation nationale ainsi que le rectorat. « Le Collectif des parents d’élèves de l’école Jean Duvet de Langres vient de m’alerter sur les graves manquements d’une enseignante de l’établissement envers des élèves de sa classe. Je prends très au sérieux les témoignages récents et anciens qui m’ont été soumis. Ils m’amènent à penser que la situation est loin d’être nouvelle et qu’elle semble avoir été soigneusement passée sous silence… Les derniers évènements appellent des réactions concrètes et sérieuses, à la hauteur de la gravité des faits. Aussi, je vous demande expressément de me tenir informée de ce que vous comptez faire pour répondre à l’inquiétude légitime des parents d’élèves », écrit Anne-Marie Nédélec à l’inspecteur d’académie. « La semaine dernière, j’ai demandé à ce que l’on relance l’inspection académique sur le sujet », dit-elle. Malgré cela, c’est toujours silence radio. Personne ne répond. « Ils auraient pu au minimum accuser réception de mon courrier, d’autant que je ne dis pas du tout à l’inspecteur d’académie ou au recteur ce qu’ils ont à faire, je souhaite juste être informée de ce qu’ils comptent faire », ajoute la sénatrice. Elle a eu plus de chance avec un courrier envoyé à la ministre de l’éducation nationale, Nicole Belloubet en février. C’était au sujet de la carte scolaire. Elle a eu une réponse. « Je demandais à la ministre que la carte scolaire dans la ruralité ne soit pas traitée avec de l’arithmétique et des règles à calcul. J’appelle de mes vœux des dispositifs spécifiques dans l’hyper-ruralité comme ça existe dans les quartiers prioritaires de la ville », souligne Anne-Marie Nédélec. Elle a eu une réponse de la ministre qui ne la satisfait pas sur le fond. « La ministre m’explique que la Haute-Marne bénéficie du taux d’encadrement le plus favorable de l’académie… mais ce n’était pas ma question », indique la sénatrice.