Au Mémorial de Colombey, la guerre à hauteur d’enfants

Enseignement. Belle effervescence ce jeudi 4 avril, au Mémorial Charles-de-Gaulle, à l’occasion de la journée “Les grandes Grandes Vacances”, consacrée à la série d’animation du même nom.

Plus de 250 écoliers du secteur sont venus assister à la projection des derniers épisodes du dessin animé “Les grandes Grandes Vacances”, en présence de son auteur, Delphine Maury. Une session était prévue l’après-midi puis une autre vendredi 5 avril.

Depuis plusieurs semaines, près de 500 élèves des écoles de l’agglomération de Chaumont travaillent avec leurs enseignants sur “Les grandes Grandes Vacances”, une série d’animation à destination des enfants.

Après avoir regardé en classe les huit premiers épisodes, tous ont été conviés à assister à la projection des deux derniers épisodes, en présence de celle qui a écrit cette belle histoire, l’auteur Delphine Maury.

Voici son synopsis : Eté 1939. Ernest, 11 ans, et Colette, 6 ans, deux petits Parisiens, sont en Normandie, à Grangeville, chez leurs grands-parents, Mamilie et Papilou. La guerre éclate et la décision est prise de les tenir éloignés de Paris. Ce week-end se prolongera pendant les cinq années de la guerre, se transformant en “grandes grandes vacances”.

Après la projection, Delphine Maury a expliqué aux écoliers les raisons qui l’ont poussée à écrire cette histoire : « Ma grand-mère, qui a vécu la guerre, était très bavarde. J’ai grandi jusqu’à l’âge de 12 ans avec ses histoires, que j’avais l’impression de connaître par cœur. Et puis quand elle est morte, j’avais 20 ans, j’ai réalisé que j’avais oublié. Et comme j’ai toujours été curieuse – je faisais des études d’ethnologie – j’ai rencontré plein de personnes âgées, qui m’ont raconté leur histoire. De ces témoignages, de ses histoires vraies, qui ont toutes existé, est née mon travail d’écriture (…) Je dois le titre de la série à un médecin de ville que j’avais interrogé sur son adolescence durant la guerre. Son visage s’était illuminé et il s’était exclamé : “Mais la guerre, c’était les grandes grandes vacances !” Les enfants qui étaient pris par la guerre, même s’ils en connaissaient la gravité, restaient des enfants, avec leurs jeux, leurs espoirs et la nécessité de grandir vite… »

Les doigts se sont ensuite levés dans l’amphithéâtre Anne-de-Gaulle : « Est-ce que les personnes de la série ont existé ? », a demandé un écolier, « Est-ce qu’il y aura une suite ?», etc. Delphine Maury a répondu à chaque question, agrémentant son discours d’explications très instructives sur la fabrication d’une série de ce genre, sur les dessins d’Emile Bravo, sur le coût d’un tel projet, qui avoisine les 5 millions d’euros. Chaque élève est reparti avec une carte postale, et chaque enseignant a eu droit à une affiche dédicacée. La série est en accès libre sur France Télévisions en tapant simplement : Les grandes Grandes Vacances.

De notre correspondante Aurélie Chenot