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Le transformateur métamorphosé

La fresque a été majoritairement réalisée avec des bombes 
de peinture.

Une nouvelle fresque a vu le jour cette semaine, réalisée sur le transformateur EDF situé près du cimetière.

C’est un travail qui aura demandé une dizaine de jours de travail, entrecoupés par des épisodes pluvieux. Cette œuvre a été réalisée par l’artiste Jérôme Keucra. Originaire de Montpellier, il s’est installé du côté de Brienne-le-Château, dans l’Aube. Enseignant en arts plastiques, il a proposé ses services à la mairie de Châteauvillain qui a accepté son projet après sa validation par l’architecte des Bâtiments de France.

C’est à l’école des Beaux-Arts de Nice (Villa Arson) qu’il a développé et façonné sa pratique artistique durant cinq ans, jusqu’à l’obtention de son DNSEP avec les compliments du jury. Il a ensuite suivi un master Meef en arts plastiques jusqu’à l’obtention du Capes, ce qui lui a permis, entre autres, de renforcer son approche théorique et culturelle de l’art. « Mon travail traduit un intérêt pour les différentes formes du vivant. Les paysages sauvages que je représente se situent au croisement de l’observation et de l’imaginaire ; teintés d’onirisme, ils donnent à voir autant de contrées et de recoins d’un monde proche du nôtre, mais dont l’empreinte humaine est absente, et où la vie foisonne paisiblement. Dans chaque image, je cherche à susciter un émerveillement par les motifs, les textures, lumières et couleurs », explique l’artiste.

Des daims en peinture

Servant souvent de supports à des tags revendicatifs, le transformateur est finalement devenu un support de création en passant entre les mains et les bombes de couleur de Jérôme Keucra qui s’en est fait une spécialité. Ce transformateur n’est pas son premier. Et ce ne sera sans doute pas son dernier. Pour celui de Châteauvillain, il a fait une proposition artistique à mi-chemin entre ses centres d’intérêt personnels et la représentation de la faune sauvage locale. Ce qui a abouti à la mise en peinture d’une famille de daims composée de trois spécimens qui se donne à voir sur deux des côtés du transformateur. Le tout sur un fond de verdure et de nature sauvage qui s’apparente à peu de chose près à certaines zones du parc aux daims.

Après avoir utilisé des dizaines et des dizaines de bombes de couleur pour réaliser les nombreuses couches de la fresque, l’artiste a effectué les petites finitions au pinceau. Le résultat qui se donne actuellement à voir est garanti pour une dizaine d’années et permet donc aux automobilistes de se voir rappeler qu’entre Châteauvillain et les daims, l’histoire d’amour perdure…

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