Nécrologie : Jeanine Corroy
Jeanine Corroy est décédée mercredi 27 mars, en soirée à l’hôpital de Chaumont, où elle avait été admise quelques jours auparavant.
Jeanine est née le 1er avril 1940, au sein du foyer d’Emile et Marguerite Grodard. Elle avait deux frères aînés, Gilbert et Raymond, décédés, et qui chacun ont également fondé une famille à Fronville. Elle a fréquenté l’école primaire et a obtenu son CEP, puis elle est allée à l’école ménagère de Joinville (appelée l’Ouvroir) et en même temps elle a suivi des cours de sténodactylo pour avoir un CAP, sésame à cette époque pour prétendre à un métier. Elle a d’abord travaillé aux Ateliers métallurgiques de Saint-Urbain (groupe Sogefi actuellement), puis est entrée comme employée de bureau à la Chambre des métiers avant de poursuivre sa carrière jusqu’à la retraite au Centre de formation des apprentis à Chaumont.
Au cours d’un bal de village, elle a rencontré Claude Corroy, de Poissons. Ils se sont mariés en 1965 et se sont installés au village dans la maison familiale. De leur union sont nés Marylène en 1966, demeurant en Alsace, et Myrian en 1973, habitant le Pas-de-Calais. Quatre petits-enfants, qu’elle chérira beaucoup, ont agrandi la famille. Jeanine Corroy a toujours aimé la nature qu’elle parcourait à pied ou à vélo. Avec Claude et les enfants, la montagne leur est devenue familière, ils s’y rendaient chaque été pendant les vacances, pour connaître les différentes régions et faire des randonnées. Dans cet univers avec ses enfants, elle a découvert le ski, loisir qu’elle pratiquait chaque hiver.
A la retraite, elle a continué ses activités avec plus d’assiduité et de régularité, marchant souvent dans les alentours ou sur les chemins des villages voisins. Avec Claude, ils ont fait de nombreux voyages à l’étranger. Claude n’étant pas un fervent de la marche, c’est seule qu’elle s’est lancée dans de nombreuses randonnées : souvent dans les Alpes, le tour du Mont-Blanc, effectuant même deux treks au Népal et en Bolivie, de plus elle s’est rendue régulièrement pendant plusieurs années à Madère dont elle s’était éprise, appréciant son climat et ses paysages. Au village, c’était une personne très discrète, solitaire, entretenant sa maison avec minutie et s’occupant de son jardin. Depuis trois ans, après le décès de Claude, quelques petits soucis de santé l’ont contraint à réduire ses activités. Un court séjour à l’hôpital de jour à Joinville lui avait redonné force et moral pour quelque temps. Mais à nouveau sentant ses forces diminuer, en juillet, elle a désiré intégrer La Marpa de Froncles, une solution qui lui permettait de garder un peu d’autonomie. Dernièrement, elle a dû être hospitalisée à Chaumont où elle s’est éteinte entourée de la présence et de l’affection de ses enfants.
Ses obsèques civiles ont été célébrées mercredi 3 avril, au funérarium de Joinville, dans la plus stricte intimité familiale.
A ses enfants, petits-enfants et à toute la famille, nous présentons nos condoléances.