Vols massifs à Chaumont
Le fleurissement de printemps déployé dans les massifs et les jardinières de Chaumont est victime de nombreux vols et dégradations qui coûtent très chers aux contribuables.
« C’est désespérant ! », s’insurge Cédric Foulon, référent parcs et espaces publics de la ville de Chaumont. Ce dernier est à bout. Depuis une semaine, les vols et dégradations de végétaux se sont multipliés sur tout le territoire. « Certains sites n’étaient déjà plus décorés à Noël à cause du vol des décorations, on se demande s’il ne va pas falloir supprimer aussi le fleurissement », explique le responsable de l’embellissement floral.
Un crève-coeur pour Cédric Foulon. Un recul contrariant pour Chaumont, ville fleurie labellisée « trois fleurs » et qui voudrait bien le rester. Comme la plupart des larcins sont remplacés, ils finissent par coûter des sommes rondelettes : « Entre le rachat des plantes et les heures d’agents municipaux pour replanter, le temps passé à déposer plainte, ça chiffre vite ! »
« Les vols nous coûtent jusqu’à 3 000 euros par an ! »
Voici une dizaine de jours, un palmier a été dérobé dans une vasque de la rue Victor-Fourcault, et un arbuste a failli connaître le même sort dans un des bacs « orangerie » de la rue Victoire-de-la-Marne. Chaque fois, les services municipaux déposent plainte, mais la récurrence du phénomène et son ampleur inquiètent.
Et pas seulement la municipalité : rue Victoire-de-la-Marne, des riverains ont installé dans le bac « orangerie » une sorte de supplique : « Merci de ne pas voler nos fleurs ». « Les vols de la semaine dernière se montent à près de 1 000 euros uniquement en végétaux ! », se lamente Cédric Foulon, détaillant 230 € pour le palmier, une centaine d’euros pour les arbustes. Sur une année, le phénomène peut représenter près de 3 000 euros d’argent public.
Les voleurs, bien souvent, sont animés de motivations purement égoïstes : prélever le bien commun semble ne léser personne. C’est oublier en fait que ces rapines coûtent à tout le monde, sont payées deux fois en même temps qu’elles nuisent aux efforts d’embellissement de la commune. L’esthétique général de la ville ne peut évidemment s’accommoder de massifs sous barbelés et de jardinières sous cloches de fer. Un grillage symbolique à défaut d’être dissuasif a été installé sur certains bacs du centre-ville.
Renoncer aux fleurissements ? La question s’est posée et se posera d’autant plus si les vols se poursuivent. Pour ceux qui ont eu lieu en centre-ville, les caméras de surveillance diront l’identité des malandrins, qui eux aussi seront poursuivis. Quant aux actes de pur vandalisme, ils demeurent susceptibles d’une amende salée pouvant aller jusqu’à 1 500 euros.
Renaud Busenhard