L’année 1944 en Haute-Marne : du 8 au 14 avril 1944
Nouvelle vague d’arrestations dans la région de Bourbonne-les-Bains et de Fayl-Billot, les 13 et 14 avril 1944. L’opération de la Sipo-SD fait suite à celle initiée une semaine plus tôt. Parmi les résistants capturés durant ces deux jours, figurent l’architecte bourbonnais René Carpentier, Armand Prévost, Robert Bourgeois, Jules Philbois, André Vosgien (qui a fêté ses 101 ans en 2023), tous déportés. Dans le Jura, c’est l’inspecteur de police Robert Simonin, né à Vaux-sous-Aubigny, qui est arrêté le 9 avril 1944 – il mourra à Bergen-Belsen. Et dans les Alpes-de-Haute-Provence, cinq membres d’une famille juive de Joinville et de Poissons, les Franck, sont pris dans une rafle – ils seront assassinés à Auschwitz.
Rencontre au sommet
Victime de la répression, la Résistance s’organise. Une importante réunion a lieu le 10 avril 1944, au café Vincent du Pailly. Investi du commandement départemental des Forces françaises de l’intérieur (FFI), le lieutenant-colonel en retraite Emmanuel de Grouchy, châtelain de Saint-Michel, y rencontre les chefs de secteur du Sud de la Haute-Marne. Le même jour, l’adjudant de gendarmerie Maurice Ghirardi, futur chef du maquis de Laferté-sur-Aube, réceptionne un parachutage sur le terrain Acétylène, près de Ville-sous-Laferté, tandis qu’en Côte-d’Or, les gendarmes de Grancey-le-Château abattent un bûcheron domicilié à Germaines. Ancien maquisard, cet homme se livrait à des cambriolages dans la région.
L. F.