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La finale du Tournoi Future de Saint-Dizier 2024 sera Russo-Belge

Alibek Kachmazov a empêché la possibilité d’une finale 100 % belge. (Photo : B. D.)

Samedi, la tête de série N°1, Alibek Kachmazov, a battu le Belge Raphaël Collignon à l’usure et sera opposé, ce dimanche à un autre Belge, Gauthier Onclin, vainqueur de son compatriote Bavaysar Gadamauri. en demi-finales du Tournoi Future de Saint-Dizier.

La Belgique était en ballottage favorable pour remporter le Tournoi Future 2024, avec trois demi-finalistes. Il n’y avait que le Russe Alibek Kachmazov (tête de série N°1) pour contester cette hégémonie. Ce dernier a été confronté, en ouverture de la journée, à Raphaël Collignon, vainqueur du Français Alexis Gauthier, vendredi, en quarts de finale.

Le Belge n’a pas fait dans la dentelle pour prendre l’avantage sur son rival : aucune double faute durant cette entame de premier set et des services globalement réussis lui ont permis d’expédier quatre jeux d’une seule traite (4-0).

Mais, comme il s’agissait d’une demi-finale, la partie ne devait pas être gagnée d’avance : Kachmazov s’est joliment repris, grâce à une confiance retrouvée, tant au service que dans les échanges. Le Russe a complètement relancé les débats et a même égalisé (4-4).

Collignon a toutefois senti le danger arriver et ne s’est aucunement décontenancé : d’un jeu calme et lucide, la tête de série N°9 a peaufiné son œuvre pour remporter la mise (6-4), lui permettant d’empocher le premier set. Le second acte a vu Kachmazov bien mieux démarrer, en prenant le premier jeu. S’en est suivie l’égalisation de Collignon, bien décidé à décrocher sa place en finale. 

A couteaux tirés vers la finale

Le natif de Vladikavkaz s’est montré plus à son aise, après un premier set démarré en mode diesel et a mené les débats pour la première fois depuis l’entame de cette première demi-finale (2-1). Jamais, par la suite, les deux hommes ne se sont lâchés : Kachmazov avait pris l’avantage, Collignon l’a repris après avoir égalisé (3-2).

Il fallait alors au 436e mondial (ex-280e) mettre à mal le moral de son adversaire en ne craquant pas. De son côté, le Russe (262e mondial) courbait l’échine par moments et a laissé Raphaël Collignon contrôler les débats (4-2). Mais on ne se débarrasse pas de la tête de série N°1 aussi simplement : le match a été relancé et la deuxième manche s’est jouée au tie-break, remporté par Kachmazov (7-6 (7-4). Collignon a complètement lâché prise sur le dernier acte, en se faisant balayer (6-0) par son adversaire, tout en confiance ! Kachmazov prendra la route de la finale, ce dimanche, pour ajouter son nom au palmarès.

Gauthier Onclin en finale.
Gauthier Onclin a gagné sa place en finale avec autorité. (Photo : B. D.)

Dans l’autre demi-finale, bien malins ceux qui pouvaient prédire l’issue du duel 100 % belge : Gauthier Onclin, lui aussi tombeur d’un Français (Sascha Gueymard-Wayenburg), devait faire face à son compatriote Bavaysar Gadamauri.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a fallu attendre la fin du premier set pour avoir une quelconque idée de qui pouvait se tirer d’affaire. Mais, comme l’a dit une bénévole dans le club-house de Jean-Meffert, « il n’y a pas de logique dans le tennis ».

Gauthier Onclin a fait face à un Gadamauri un poil moins constant, ce qui lui a permis de mener, en fin de première manche, d’une courte tête (5-4). Les échanges étaient très disputés et Onclin a obtenu le gain du premier set (6-4). 

Sa qualité de tête de série N°2 devait lui permettre d’aborder la seconde manche avec moins de pression. A tout le moins, il était plutôt souriant, pendant que se jouait la première demi-finale.
Le premier jeu du second acte annonçait la couleur : Gauthier Onclin a infligé un “40-0” à son adversaire (1-0), qui n’a pas tardé à lui répondre sur le jeu suivant (1-1).

Faible résistance de Gadamauri, Onclin en finale

Gauthier Onclin semblait toutefois avoir des cartouches supplémentaires, quand bien même Bavaysar Gadamauri était capable de lui tenir tête. Le premier cité a fait un break déterminant, deux fois de suite dans cette rencontre (4-1). Le tout en se payant même le luxe d’infliger un autre “40-0” à son compatriote.
Jamais Gadamauri n’a pu revenir par la suite et Gauthier Onclin a fait jeu, set et match, pour atteindre la finale de cette édition 2024 (6-1). D’un grand sourire et le poing serré, il a bien saisi qu’il pourrait aller au bout dans cette édition 2024.
La dernière affiche de la semaine opposera, comme un symbole, les têtes de série N°1 et N°2, ce dimanche 31 mars. Cela promet !

Bastien Dauby 

b.dauby@jhm.fr

Dans les ITF, « on cherche à faire débuter des arbitres »

jhm quotidien : Selon vos mots, qu’est-ce que l’arbitrage, au tennis ?

Jean-Marc Rosier (chef des arbitres au Tournoi Future) : « Il y a deux composantes : celle du juge-arbitre et celle de l’arbitre. Le premier est responsable de l’ensemble du déroulement de la compétition, même s’il est plus volontiers qualifié de superviseur sur des tournois comme celui-ci (tirage au sort, programmation etc.). Le deuxième concerne le chef des arbitres que je suis. Cette composante est un soutien au juge-arbitre : s’ils ne sont pas désignés par la Fédération, je désigne les arbitres de ligne et de chaise, après consultation du juge-arbitre. Et seuls les arbitres peuvent juger si une balle est bonne ou non. Le juge-arbitre n’intervient qu’en cas de désaccord d’un joueur sur un point de réglement. »

jhm quotidien : Certains arbitres de ligne émettent un cri souvent fort lorsqu’une balle est dehors. Quelle en est la signification ?

J-M. R. : « Il faut savoir que chaque arbitre de ligne ne s’occupe que de la ligne sur laquelle il est désigné. La raison pour laquelle ils annoncent plus ou moins fort que la balle est “faute”, c’est en fonction de sa distance par rapport à la ligne. C’est ce qu’on appelle, dans le jargon, une “balle chaude” : plus la balle est proche de la ligne, plus l’arbitre dira fort si elle est dehors. Comme ça, on est sûr de pouvoir interrompre le jeu et que les deux joueurs entendront bien qu’il faut arrêter l’échange. »

jhm quotidien : Est-ce que l’arbitrage au tennis est souvent sujet à polémiques, comme dans certains sports ?

J-M. R. : « Je pense que la considération de l’arbitrage est un peu plus fair-play, même si cet avis n’engage que moi. Sur beaucoup de tournois, il y a la technologie (comme des capteurs) qui sont là pour épauler l’arbitre de chaise.

Sur le Moselle Open, qui est un ATP 250, on a par exemple le Hawk-Eye (œil de faucon) qui est là pour trancher entre une balle bonne ou non. Les arbitres ont majoritairement raison sur ces points là, mais il y a peu de polémiques. Le tennis est un sport où les joueurs sont amenés à être souvent frustrés et il peut arriver qu’il y ait quelques contestations.

Etant un ancien footeux, j’ai pu voir la différence ! Et la fédération internationale a de toute façon mis en place un mode de conduite. Le seul fait de toucher la chaise de l’arbitre peut mettre le joueur en ballottage défavorable. »

jhm quotidien : Pour ce qui est d’un tournoi comme celui de Saint-Dizier, on peut imaginer que cela peut être formateur pour les aspirants arbitres.

J-M. R. : « Exactement ! On peut même appliquer le cas de Saint-Dizier à des tournois comme ceux de Sarreguemines, Villiers-lès-Nancy, Forbach, Reims et Mulhouse. On cherche à faire débuter des arbitres, puisqu’il s’agit tout simplement du premier niveau d’arbitrage. Cela permet de voir à quelle vitesse il faut prendre une décision. »

Recueillis par B. D.

Résultats des demies et programme de la finale

Demi-finales
A. Kachmazov (RUS/N°1) bat R. Collignon (BEL/N°9) 4-6, 7-6 (7-4), 6-0
G. Onclin (BEL/N°2) bat B. Gadamauri (BEL) 6-4, 6-1

Dimanche 31 mars (finale)
15 h (court central) : A. Kachmazov (RUS/N°1) – G. Onclin (BEL/N°2)

Raphaël Collignon a été solide, mais pas assez pour contenir Alibek Kachmazov. (Photo : B. D.)

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