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Pavillon du billard : un courrier doute de la pertinence et du financement de sa réhabilitation

Pavillon du billard : un courrier doute de la pertinence et du financement de sa réhabilitation

Pavillon du billard : un courrier doute de la pertinence et du financement de sa réhabilitation
Le 30 novembre 2022, une cérémonie d’inauguration des travaux avait été mise sur pied (©JHM/archives).

A Cohons, le projet de réhabilitation du Pavillon du billard continue de soulever des interrogations. L’inauguration des travaux avaient fait l’objet d’une cérémonie fin novembre 2022. Un nouveau plan de financement vient d’être voté par le conseil municipal. Il prévoit de faire exclusivement appel à des subventions. Une aberration, tranche le courrier de deux adjoints aux habitants.

La préparation de la réhabilitation du Pavillon du billard, pièce maîtresse des Jardins de Cohons est à elle seule « un ouvrage ». Déjà parce que si le top départ des travaux a été donné le 30 novembre 2022, le chantier n’a pas débuté. Le nouveau plan de financement qui a été voté par le conseil municipal vendredi 15 mars actualise avec acuité les questions qui s’étaient alors posées. Le 1er et le 2e adjoint au maire Sylvie Baudot, Guy Chareton et Thierry Girardot, ont distribué vendredi 22 mars dans les boîtes aux lettres du village un document les récapitulant et les commentant, avant d’inviter les habitants à donner leur point de vue.

En substance, le document des deux adjoints rappelle que le plan de financement du pavillon du billard chiffre la réhabilitation à 336 787 € HT. En précisant que la commune n’étant pas propriétaire du terrain, qu’il faut ajouter à cette somme la TVA, qui s’élève à 67 357 €. Aussi, le montant du chantier devient-il 404 144 euros TTC. Sans compter les aléas de chantier, et des « finitions complémentaires prévues ».

Argent demandé mais la commune n’est pas propriétaire

Le binôme souligne le caractère incertain du fameux plan : « les pourcentages de subventions annoncés par (le maire) sont des maximums autorisés, certains sont plafonnés, et les avoir n’est pas certain » – mieux vaut, selon le duo, espérer au mieux 80% de subventions plutôt que 100%, et il resterait à charge de la commune « au moins 67 357 € »… somme à laquelle il faudrait toujours ajouter la TVA. Si la Fondation du patrimoine assure 50 000 € de la facture, il reste un « un doute » : l’argent accordé a été demandé en 2018, alors que la parcelle sur laquelle le pavillon du billard est sis n’était pas dans l’emprise du bail. Était-ce légal ? En effet, « il fallait être propriétaire du terrain », soulignent-ils.

Quels sont les investissements annuels ?

Par ailleurs, des dépenses « importantes » sont consacrées au site « depuis plus de dix ans (…) (dans) un site privé ». À savoir si le jeu en vaut la chandelle, en résumé : le bail emphythéotique qui lie Cohons aux propriétaires des Jardins prend fin dans « un peu moins de 30 ans » et rien ne permet de savoir si la commune continuera à en disposer. D’autant que les montants exacts des investissements annuels restent inconnus, « le maire refusant de le communiquer » – et ce n’est pas faute de les lui avoir demandés, plusieurs fois. Des investissements annuels opérés par Cohons… mais aussi par la communauté de communes Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais (CCAVM) et la collectivité, appuient les auteurs du document. Citant les travaux sur les murs de la Régie de Vaillant, ceux d’aménagement, les manifestations… Sans oublier le financement « des heures des ouvriers employés », dont ils contestent le calcul.

« Pas de retombée financière notoire »

Cet argent, c’est celui des contribuables, assènent-ils. Or, dans 30 ans, il faudra ou bien acheter, ou bien louer ou bien abandonner un projet que l’argent public aura abondé 40 ans durant. « Sans aucune retombée financière notoire au regard des résultats budgétaires de chaque année » et quoiqu’en dise le premier magistrat de Cohons, martèlent-ils. En substance, dans ce type de bail, les dépenses et les recettes doivent être équilibrées pour le preneur, en l’espèce la commune.

Oui, ils pensent que les Jardins doivent rester ouverts, « en respectant un cahier des charges bien précis ».

Puis de surligner l’écart entre les investissements pour la commune et ceux qui sont allés aux Jardins – respectivement 190 € et 8 300 €, en 2023. Le village a pourtant des besoins, qui filent selon eux aux oubliettes pour le fameux pavillon.

C’est parce que les deux élus représentent les habitants qu’ils les appellent à se prononcer. Des propositions alternatives moins onéreuses, ils en ont fait, en vain, écrivent-ils encore. Ils invitent les habitants à leur transmettre leur avis.

Sylvie Baudot : « ce plan sert à savoir si le chantier peut se faire »

Le maire de Cohons a volontiers accepté de s’exprimer sur les principaux points de contestation contenus dans le document distribué aux habitants.

Sur l’emprise du bail qui ne comprenait pas, en 2018, la parcelle du pavillon du billard, le premier magistrat indique qu’une délibération a été prise depuis, qui réintègre ladite parcelle.

Sur les montants des investissements annuels qu’elle refuserait de communiquer, Sylvie Baudot s’inscrit catégoriquement en faux. « On a un budget analytique annexe ; cette année, on vote le troisième. Et auparavant, c’était intégré dans le budget communal ». Concernant la contribution financière de la CCAVM, « c’est dans ses budgets », et « des conventions ont été signées entre (l’interco) et la Régie rurale ».

Sur les « retombées financières » qui manqueraient pour la commune, le maire « ne comprend pas ce qu’ils veulent dire », répétant qu’ « il y a des budgets annexes ». Si, soutient Sylvie Baudot, il y a un retour sonnant et trébuchant, qu’il faut considérer de « manière globale ». Ainsi, qui dit visite des Jardins dit visites d’autres sites, et de citer le château du Pailly, avant d’évoquer l’hôtellerie-restauration, qui se retrouve bénéficiaire également. Sans compter le chantier d’insertion qui « permet une montée en compétences et génère de la main d’œuvre ».  L’accueil des écoles et des centres de loisirs fait partie de ces « retombées ».

Ce plan qui « sollicite les financeurs » sert à « savoir si le chantier peut se faire, si la commune peut porter ce projet » et à « donner de la visibilité ».

Propos recueillis par Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

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