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Pour Elisa Payet, participer au concours de Miss Haute-Marne est un peu une revanche. (photo DP)

Elisa Payet : le concours Miss Haute-Marne pour prendre une revanche sur la vie

Pour Elisa Payet, participer au concours de Miss Haute-Marne est un peu une revanche. (photo DP)
Pour Elisa Payet, participer au concours de Miss Haute-Marne est un peu une revanche. (photo DP)

Elisa Payet, de Colombey-les-Deux-Eglises, était en lice pour le concours de Miss Haute-Marne 2024, ce samedi 20 avril. La jeune femme de 19 ans n’a pourtant pas eu une adolescence facile, loin de là. Mais la confiance en elle est en train de renaître, en partie grâce à ce concours de beauté.

Dans la famille d’Elisa Payet, les femmes se soutiennent et partagent beaucoup de choses. Son arrière-grand-mère disait déjà d’elle qu’elle était comme « une rose au milieu d’un buisson d’épines ». Sa mamie, Françoise, adore sa petite-fille : « Elle a de magnifiques yeux verts en amande ».

Sa marraine Isabelle et son arrière-grand-père Pierre ont toujours dit à Elisa, en plaisantant à moitié, que quand elle aurait l’âge requis, ils l’inscriraient au concours de Miss France. « Eh bien voilà, nous y sommes ! », souriait Isabelle à une encablure du jour J. Quant à sa mère, Caroline, elle a pour habitude de dire que ses deux filles sont « les prunelles de (ses) yeux, une prunelle pour chaque fille ».

Pour Elisa Payet, être Miss Haute-Marne serait une revanche sur la vie
Elisa Payet, 19 ans, est en lice pour le concours de Miss Haute-Marne (©JHM).


Mais la beauté n’est pas tout, et l’innocence est parfois bafouée au cours de l’existence. C’est ce qu’Elisa a compris assez tôt en affrontant, il y a quelques années, un violent traumatisme, qui allait finir par affecter toute son existence. Ont suivi plusieurs phases de grande dépression, avec des hospitalisations en soins continus de plus de 36 heures.
Elisa a traversé des épreuves très difficiles sur le plan émotionnel, nécessitant un processus de guérison profond. Sa scolarité – elle était inscrite en première générale option arts appliqués – s’en est ressentie. Malgré le soutien de l’équipe enseignante et de ses proches, Elisa a progressivement décroché, pensant même intégrer à un moment donné l’armée pour tenter de s’en sortir. Elle manquait trop souvent les cours.

Et puis, petit à petit…

Pour Elisa Payet, être Miss Haute-Marne serait une revanche sur la vie
Les yeux d’Elisa étaient bleus enfant, ils sont verts maintenant.

Cette fragilité, ce désespoir qui lui collaient à la peau, lui ont fait rencontrer les mauvaises personnes au mauvais moment. Elle qui tenait à avoir son bac a pourtant “cartonné” aux oraux de rattrapage, en obtenant un 16/20 en philo, mais ça n’a pas suffi, le contrôle continu jouant en sa défaveur. Elle l’a manqué de très peu, à un dixième près. Toujours en dépression, elle a été contrainte de signer sa démission en janvier 2023, pile un an après son hospitalisation. Et puis, petit à petit, avec le soutien de sa mère, d’une psychologue et de ses très nombreux amis, elle a commencé à se remettre sur pied.
Elle qui écrivait beaucoup avant son traumatisme reprend le fil de sa vie, dessine, retourne au cinéma, retrouve sa vie de jeune femme, un peu garçonne cela dit, avec ses Doc Martens, ses Converse et sa bande de copains.

En lice pour Miss Haute-Marne

Il y a quelques mois de cela, lors d’une soirée d’anniversaire, Elisa est remarquée par Célia Préau, une chargée de recrutement pour Miss Haute-Marne. Beaucoup de choses encourageantes se sont passées dès lors pour Elisa : elle a perdu du poids, s’est coupé les cheveux, et a regagné un peu la confiance qu’elle avait perdue ces dernières années. Du haut de ses 1,77 m, elle ne craignait pas trop la toise, qui fait si peur aux autres Miss puisqu’il faut mesurer au moins 1,70 m pour être sélectionnée.
En revanche, elle était la seule des sept prétendantes au concours des Miss à ne pas savoir marcher avec des talons. « Ils font plus de 10 cm de hauteur au concours ! », s’effrayait-elle. « Mais ça va maintenant, je me suis entraînée et je continue à le faire, plusieurs heures tous les jours », ajoutait Elisa Payet, sourire radieux aux lèvres.

De notre correspondante Aurélie Chenot

« Je ne reste pas sur un échec »

Si Elisa est forcément déçue de ne pas s’être classée parmi les quatre finalistes, elle ne s’avoue pas vaincue : « je vais me représenter l’an prochain. Depuis le début, cette expérience n’a fait que me grandir, alors je continue. Je ne reste pas sur un échec. » De cette soirée à Saint-Dizier, elle a retenu le trac avant le spectacle : « je tremblais avant d’entrer sur scène, malgré les exercices de respiration, mais après la première danse, ça allait déjà beaucoup mieux.

Le discours arrivait juste après la deuxième danse, et je trouve que je m’en suis bien sortie. » C’est aussi l’avis de plusieurs personnes dans la salle, qui ont trouvé que la jeune Colombéenne avait de l’éloquence, ainsi qu’une très jolie voix. Elisa se souviendra aussi de la bonne ambiance qui a régné tout au long de l’aventure, au sein du comité comme entre les candidates : « je suis vraiment contente pour les filles qui ont gagné car on s’entendait très bien, il n’y avait aucune concurrence entre nous. Je me suis fait de nouvelles copines, on a promis de rester en contact, et ça c’est cool. »

Si elle est consciente d’avoir encore du chemin à faire, pour peaufiner sa démarche en talons hauts – « Je crois que ça s’est vu que je n’avais pas l’habitude ! », Elisa sort grandie de cette aventure et se projette à nouveau dans l’avenir : « Je vais travailler pour me faire un peu d’argent car je compte partir ensuite aux Etats-Unis, en tant que jeune fille au pair, pour un an. »
C’est tout le bien qu’on lui souhaite. Bel avenir à vous, Miss Payet !

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