« Les professionnels du bâtiment ne doivent pas subir les choix absurdes du gouvernement »
Dans un communiqué, le député de la 2e circonscription Laurence Robert-Dehault fait savoir son inquiétude pour les petites entreprises du bâtiment.
« Les artisans du bâtiment pâtissent directement de l’action politique gouvernementale qui impose toujours plus de contraintes règlementaires excessives ou de normes environnementales qui freinent leur activité.
Le dispositif MaPrimeRénov’ est un parfait exemple d’usine à gaz coûteuse et inefficace. D’un côté, le gouvernement oblige les propriétaires à effectuer des rénovations énergétiques, d’un autre côté, il propose un dispositif de financement tellement compliqué et restrictif qu’il ne bénéficie qu’à très peu de Français.
À partir du 1er janvier 2024, le gouvernement voulait restreindre davantage l’accès à MaPrimeRénov’ en obligeant les propriétaires à remplacer leur mode de chauffage pour pouvoir en bénéficier. Pour nos artisans du bâtiment, cette réforme aurait eu pour conséquence de casser la dynamique de rénovation énergétique et aurait fragilisé des milliers de petites entreprises du BTP.
En décembre dernier, j’avais alerté le ministre du Logement sur les conséquences de cette réforme. Grace à la mobilisation de plusieurs élus et syndicats, le gouvernement a annoncé vouloir repousser à 2025 son entrée en vigueur.
La semaine dernière, en lien avec la CAPEB 52 et la FFB 52, j’ai également interrogé le gouvernement sur son impréparation à mettre en œuvre la Responsabilité élargie du producteur dans le secteur du bâtiment. Depuis 2023, les artisans du bâtiment doivent payer une éco-taxe supplémentaire lorsqu’ils achètent des matériaux. En contrepartie ils devaient bénéficier de nouvelles décharges gratuites. Mais ces nouvelles décharges sont tellement peu nombreuses (seulement 11 sur l’ensemble de la Haute-Marne !) que les artisans continuent d’avoir recours aux déchèteries traditionnelles payantes et, encore une fois, c’est la double peine pour eux. Pour faire cesser cette situation injuste j’ai demandé au nouveau ministre du Logement la suspension de ces éco-taxes, le temps qu’il faudra pour mettre en place un maillage territorial suffisant de ces nouvelles déchèteries.
Ce n’est pas aux travailleurs qui produisent la richesse de notre pays de payer les errements de la macronie. »